Afrique : La CEDEAO joue le médiateur entre la Russie et l’Ukraine

Afrique : La CEDEAO joue le médiateur entre la Russie et l’Ukraine Actualité & Info | Éditions Afrique

La CEDEAO porte les intérêts de l’Afrique auprès de Poutine et Zelensky. C’est dans un essai d’apaiser les tensions entre la Russie et l’Ukraine que Umaru Sissoco Embalo, président de la Guinée Bissau et président en exercice de la Cedeao, s’est rendu à Kiev, en tant que médiateur pour s’entretenir avec son homologue Volodymyr Zelensky. Embalo est arrivé en Ukraine mardi 25 octobre dernier et y a passé la nuit. Sa rencontre avec son homologue ukrainien avait pour but d’exprimer un souhait de paix entre Ukraine et Russie, pour le bien de tous.

De Moscou à Kiev

Avant de se rendre à Kiev, Embalo était en Russie où il a rencontré le président Poutine. Selon Embalo, Poutine lui aurait confié durant leur entretien, vouloir un dialogue direct avec l’Ukraine.

S’agissant de son tête-à-tête avec Zelensky, Embalo s’est rendu sur les sites bombardés par les forces russes et a pu constater de lui-même et avec une profonde émotion, l’ampleur des dégâts causés par cette guerre.

L’Afrique, la « nouvelle Suisse » ?

Embalo est allé à Kiev en tant que messager de l’Afrique. Il a déclaré l’intention de l’Afrique de rapprocher les deux pays frères, en insistant bien sur le fait qu’il ne s’agissait pas uniquement d’une histoire d’engrais et de céréales dont le continent avait besoin.

En effet, les pays africains ont dû faire face à de grandes difficultés d’approvisionnement suite à l’invasion russe en Ukraine, le 24 février. Des engrais et autres produits phosphatés ont du mal à leur parvenir. Macky Sall s’était déjà rendu en Russie à ce sujet, en tant que président en exercice de l’UA, afin de demander à son homologue de libérer les stocks. Cette fois, c’était au tour de Embalo de révéler que lui aussi, comptait demander à Vladimir Poutine de libérer la centaine de navires en inspection.

Cependant, Embalo a tenu à être clair sur une chose, l’Afrique ne souhaite pas choisir un camp entre la Russie et l’Ukraine qui sont deux pays amis et partenaires du continent. Il ne s’agissait donc pas pour Embalo de dire de quel camp de l’un ou l’autre le continent africain se rangeait-il, mais d’exprimer le souhait de plusieurs pays préoccupés par la paix et la stabilité dans cette région.

Pour finir, c’est au nom de la CEDEAO et de toute l’Afrique, que Embalo a dit souhaiter faire office de facilitateur dans cette crise.

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