La sentence est tombée. Ce sera bel et bien une condamnation à 18 ans de prison ferme pour Rafik Khalifa. La confirmation a été faite en appel, par un tribunal algérien. Rafik Khalifa, un homme d’affaires était impliqué dans l’un des plus gros scandales financiers de ce pays d’Afrique du Nord. Aujourd’hui âgé de 55 ans, M. Khalifa avait déjà été condamné à la même peine en première instance, en novembre 2020.
Ce mardi 7 juin 2022, le verdict est tombé. 18 ans de prison, une condamnation à verser une amende d’environ 6 500 euros et la confiscation de tous ses biens saisis. Telle a été la conclusion de l’affaire Khalifa par le tribunal criminel de la Cour de Blida qui a confirmé le verdict en appel. L’audition de cet ancien homme d’affaires algérien a été faite par visioconférence, depuis l’établissement pénitentiaire de Chlef (Ouest) où il est incarcéré.
La liste des délits pour lesquels Rafik Khalifa est poursuivie semble sans fin : « association de malfaiteurs, falsification de documents officiels, usage de faux, vol en réunion, escroquerie, abus de confiance, falsification de documents bancaires et banqueroute frauduleuse ». Cependant, il est important de noter qu’il a été acquitté du chef d’accusation de « trafic d’influence ». Par ailleurs sur les quinze personnes accusées et jugées dans le cadre de la même affaire, huit ont été acquittées par le tribunal algérien.
Parmi elles, il y a par exemple, Abdelwahab Keramane, l’ancien gouverneur de la Banque d’Algérie, son frère Abdenour et sa fille Yasmine ont été libérés. Pour les autres co-accusés, leurs condamnations étaient constituées de peines allant de deux à huit ans de prison ferme. Lors d’un premier procès qui s’est tenu en 2007, l’ex-homme d’affaires algérien avait déjà été condamné par contumace à la perpétuité. Seulement, en fin 2013, il sera extradé par Londres. Ce n’est qu’après cela, qu’il sera condamné, en 2015, à 18 ans de prison ferme.
En 2020, un pourvoi en cassation avait ouvert un nouveau procès. À l’issue de celui-ci, Rafik Khalifa avait été condamné en première instance à 18 ans de prison. C’est cette peine qui a été confirmée, ce mardi, en appel.