Burkina Faso : les regrets de Guterres après l’expulsion de la Coordinatrice de l’ONU

Burkina Faso : les regrets de Guterres après l’expulsion de la Coordinatrice de l’ONU Actualité & Info | Éditions Afrique

En poste depuis août 2021 après nomination par Antonio Guterres, Barbara Manzi, Coordonnatrice humanitaire de l’ONU au Burkina Faso a été priée de quitter le pays après que le gouvernement de Transition lui a fait quelques reproches sur ses propos et ses attitudes. Le secrétaire général de l’ONU a exprimé ses regrets vis-à-vis de la décision burkinabè.

Les raisons liant à l’expulsion de Mme Manzi ont été clarifiées et expliquées par la ministre burkinabè des Affaires Étrangères, Olivia Rouamba.

Coordinatrice de l’ONU: Persona non grata

Selon les explications apportées par la cheffe de la diplomatie burkinabè à la télévision nationale, Mme Manzi aurait prédit le chaos au Burkina Faso et aurait décidé de façon unilatérale, de l’évacuation des familles des diplomates du Système des Nations Unies pour des raisons sécuritaires. Autre fait reproché, la coordinatrice de l’ONU a avoué être en contact avec des chefs terroristes au Burkina Faso.

Tout cela a conduit à la demande d’expulsion de Mme Manzi du pays des hommes intègres où elle est désormais considérée comme une persona non grate. Une décision qui a fait réagir les Nations Unies par l’intermédiaire de son porte-parole qui a exprimé dans un communiqué la confiance de son secrétaire général dans le système des Nations Unies au Burkina Faso, ainsi que dans l’engagement et le professionnalisme de Madame Manzi.

Il a également fait part de ses regrets suite à cette décision et a précisé que le système des Nations Unies, dirigé par la Coordinatrice résidente, s’est efforcé de travailler avec les autorités de la transition Burkinabè afin d’appuyer les efforts de développement et de fournir une assistance humanitaire indispensable.

Le cas Manzi n’est pas isolé au Burkina. En effet, le 3 décembre dernier, les autorités au pouvoir ont décidé de suspendre la diffusion des programmes de la chaîne RFI sur toute l’étendue du territoire en lui reprochant des manquements constatés dans son travail.

S’agissant de Mme Manzi, la ministre Rouamba a rappelé que c’était la personne de la coordinatrice qui était remise en cause par les autorités burkinabè et non le système des Nations Unies. Une mission des Nations Unies est attendue à Ouagadougou en janvier 2023, pour évaluer la situation sécuritaire du pays.

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