Cameroun : Près de 150 000 tonnes de charbons récupérées pour la fabrication d’un « gaz vert »

Cameroun : Près de 150 000 tonnes de charbons récupérées pour la fabrication d'un "gaz vert" Actualité & Info | Éditions Afrique

Le Cameroun a trouvé le moyen de recycler les restes de charbons de bois en un gaz vert, respectueux de l’environnement et de la santé. Le projet porté par Eric Tonkeu est une solution écologique au problème de l’utilisation des énergies fossiles dans le quotidien des ménages africains. Alors que les débats autour des mesures d’atténuation du dérèglement climatique invitent à l’effort, le Cameroun commence à voir pousser des bribes de solution. Des actions de vulgarisation et de soutien de cette initiative permettront au projet d’avoir écho favorable dans notre environnement.

Le Gaz vert proposé par Tonkeu Eric est issu du recyclage des restes de charbon de ménages et autres agents économiques de la ville. Le projet est le résultat d’un dur labeur dont la motivation n’est pas premièrement l’argent mais le respect de l’environnement. Il affirme d’ailleurs que le projet « gaz » a permis d’épargner plusieurs hectares de forêt en réutilisant les déchets de charbon de bois.

Cameroun : Le gaz vert, une solution contre la destruction de l’environnement

Rien que dans la ville de Douala, nous avons environ 150 000 tonnes granulés de charbon qui sont jetés chaque année, et ces 150 000 tonnes jetées ont été récupérées et revalorisées. Nous devrions avoir, en termes d’hectares, beaucoup d’hectares de forêt sauvés. Et séparément, nous avons aussi un autre objectif, qui était d’améliorer l’environnement et les conditions de vie et de cuisson des femmes qui utilisent le charbon de bois, pour les préserver de l’inhalation du monoxyde et du dioxyde de carbone, qui est un vrai problème de santé, explique-t-il.

Cette solution tombe bien au vu du rapport de la Global Forest Watch (GFW), qui informe que le Cameroun a perdu 1,7 million d’hectares de couverture arborée entre 2002 et 2021, soit plus de 5 % de son total. Les principales causes sont la récolte de bois de chauffage, l’exploitation forestière et la conversion des forêts en terres agricoles, selon GFW.

Les conséquences de la détérioration de l’écosystème pour l’industrialisation ont déjà montré ses revers dans les pays développés. Pour un développement plus inclusif, l’Afrique en général et le Cameroun en particulier devra porter un regard méticuleux sur la gestion de ses ressources naturelles.

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