Centrafrique : Début des procès à la Cour pénale spéciale, ce mardi

Centrafrique : Début des procès à la Cour pénale spéciale, ce mardi Actualité & Info | Éditions Afrique

La Cour pénale spéciale (CPS), ayant pour mission de juger les crimes de guerre et contre l’humanité commis depuis 2003 en Centrafrique, ouvre ses procès ce Mardi à Bangui.

La République Centrafricaine, pays d’Afrique Centrale, est plongée dans la guerre civile depuis 2003.

Depuis l’obtention de son indépendance en 1960, plusieurs groupes armés s’affrontent dans le pays. Les conflits internes ce sont accentués en 2003 avec l’arrivée au pouvoir de François Bozizé après un coup d’État sur Ange-Félix Djotodia. Après un relatif apaisement le conflit reprend en 2013 avec encore plus de virulence après un deuxième coup d’État cette fois perpétré par la milice de la Seleka à majorité musulmane et fidèle à Djotodia, opposée aux Anti-Bakala groupe de défense à majorité chrétienne et fidèle à l’ancien président Bozizé.

Ce conflit à l’origine politique s’est transformé au fil des années en conflit ethnique, où un nombre ahurissant d’exactions et de violences seront commises. Même le conflit a baissé en intensité depuis 3 ans il perdure et près de deux tiers du territoire sont toujours sous le contrôle des groupes armés.

La cour pénale spéciale aura donc la lourde tache de faire la lumière sur tous les éventuels crimes de guerre et contre l’humanité commis depuis 2003.

Il aura fallu attendre sept ans après son inauguration pour que les magistrats en charge des jugements dans le cadre de crimes de guerre et contre l’Humanité commis depuis 2003, ouvre son premier procès, à Bangui, la capitale centrafricaine.

Trois ans plus tard (en 2018), les travaux de la cour ont été lancés, avec les premières enquêtes ouvertes. À l’occasion de leur première audience, les magistrats devront juger Issa Sallet Adoum, Ousman Yaouba et Tahir Mahamat, membres du groupe armé les 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation), qui, depuis des années, sème la terreur au sein de la population.

Accusés du massacre de 46 civils dans des villages du Nord-Ouest du pays, les trois hommes sont poursuivis pour crimes de guerre et crimes contre l’Humanité, commis en mai 2019. A noter que la CPS est composée de juges et procureurs nationaux comme internationaux. Ces derniers viennent pour la plupart du Togo, de la France et de la RDC.

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