Guerre en Ukraine : Bruxelles réagit aux déclarations du patron de l’OMS

Guerre en Ukraine : Bruxelles réagit aux déclarations du patron de l’OMS Actualité & Info | Éditions Afrique

La Belgique a vigoureusement réagit face aux déclarations du patron de l’OMS, qui déplorait que le monde portait plus d’attention au conflit ukrainien qu’aux autres crises dans le reste du monde notamment en Afrique.

En effet, les autorités belges n’ont pas apprécié la sortie de Tedros Adhanom Ghebreyesus, en ce qui concerne la guerre en Ukraine. Ce dernier a crié haut et fort « Il me faut être direct et honnête, le monde ne traite pas la race humaine de la même façon… Ne prête pas la même attention aux vies des Noirs et des Blancs… Et quand je dis cela, cela me fait de la peine » ,

Reconnaissant que « toute l’attention portée à l’Ukraine est très importante bien sûr, parce que cela a un impact sur le monde entier », Tedros Adhanom Ghebreyesus déplore toutefois que « pas même une fraction n’est donnée au Tigré, au Yémen, l’Afghanistan, la Syrie et tout le reste ». Sortie que la Belgique n’a pas apprécié.

Le secrétaire d’État belge à l’Asile et à la Migration, Sammy Mahdi, a été très cru mais surtout très condescendant envers le patron de l’OMS, lui conseillant, « à l’avenir », de s’en « tenir aux questions de santé publique ». Pour le Belge, « la guerre en Ukraine reçoit autant d’attention dans l’Union Européenne que le Yémen en reçoit, par exemple, au Moyen-Orient. Tout est une question de proximité, cela n’a rien à voir avec la couleur de peau ».

Il ajoute que « faire de telles déclarations qui divisent dans le contexte actuel n’est pas acceptable ». M. Mahdi affirme que la guerre en Syrie a bénéficié d’une attention importante de l’OTAN et de l’Union Européenne, tout en admettant que la guerre au Mali échappait aux médias occidentaux. Ce qui, selon le secrétaire d’État, s’explique par la différence d’ampleur.

Mais bien que Bruxelles veuille se convaincre de ce récit les faits donnent un peu plus raison au patron de l’OMS qui est totalement en droit de s’exprimer sur ces questions politiques.

De plus les faits que relèvent Mr Tedros en plus d’être légitimes devraient pousser la communauté internationale à s’interroger sincèrement sur sa façon de gérer les crises et au traitement qu’elle accorde aux crises mais surtout sur la façon d’y injecter plus d’impartialité.

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