Le Mali ne ménage pas ses efforts dans la gestion de la crise politique et sécuritaire dans laquelle il est plongé malgré le retrait de la France et l’annonce du retrait futur des forces ivoiriennes et allemandes du territoire en 2023. Le ministre malien des affaires étrangères Abdoulaye Diop, a déclaré à cet effet que la sécurité du Mali reposait sur sa propre stratégie de sécurisation.
Transformer chaque crise en opportunité
Déjà en octobre dernier, Abdoulaye Diop alors en plein discours devant la tribune de l’ONU, rappelait les accusations de déstabilisation du Mali par la France. Il s’est à nouveau exprimé sur cette question qui jusqu’à présent, n’a toujours pas de suite.
S’agissant de la question sécuritaire et du retrait des forces armées de plusieurs pays partenaires, M. Diop a déclaré qu’aucun progrès n’avait été remarqué dans la lutte contre le terrorisme en 9 ans de présence de ces forces au Mali.
Pour le ministre Diop, le Mali compte d’abord sur lui-même pour assurer sa sécurité. En faisant référence à la décision française de suspendre son aide au développement au Mali, le ministre malien a assuré que le Mali était capable de transformer chaque crise en opportunité de croissance.
Le renouveau malien
Le Mali n’est pas un pays pauvre, loin de là. Et ça, M. Diop le sait et l’a évoqué. Que ce soit en termes de richesses humaines ou naturelles, le Mali regorge de ces ressources, bien que les populations en elles-mêmes soient plongées dans la pauvreté. Pour M. Diop, ces décisions concernant l’arrêt de partenariats avec ces pays représentent une occasion pour le Mali de travailler et trouver des moyens de générer des ressources.
Diop a rappelé que tout pays avait la liberté de continuer ou pas sa relation ou sa coopération avec le Mali, à condition de le faire dans le respect du Mali, des maliens et la reconnaissance de l’existence d’un État au Mali.
La junte militaire au pouvoir a réaffirmé l’attachement du Mai à la paix, la sécurité et au respect de sa souveraineté. Selon les autorités maliennes, le référendum constitutionnel prévu en 2023 reste une opportunité pour une stabilité durable dans le pays. Quant à Diop, le ministre a réitéré la capacité du Mali à faire face aux menaces sécuritaires.