Mali : Les conditions de Bamako pour renouer avec Paris

Mali : Les conditions de Bamako pour renouer avec Paris Actualité & Info | Éditions Afrique

À l’occasion du 8e Forum international de Dakar, le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, s’exprimait sur les relations entre son pays et la France. Outre les nombreuses accusations faites contre l’ancien pays ami, Diop a mentionné quelques conditions afin de renouer les liens qui les unissaient autrefois.

Les accusations de Diop

Cela n’est plus un secret que le Mali accuse la France d’avoir violé son espace aérien. D’ailleurs, en août, M. Diop avait adressé une lettre au Conseil de Sécurité de l’ONU dans laquelle il dénonçait des « violations répétitives et fréquentes » dudit espace aérien malien par es forces françaises.

Dans la même lettre, il déclarait que les autorités maliennes avaient à leur disposition, « plusieurs éléments de preuve que ces violations flagrantes de l’espace aérien malien ont servi à la France pour collecter des renseignements au profit des groupes terroristes opérant dans le Sahel et pour leur larguer des armes et des munitions ».

Durant sson intervention au Forum de Dakar, Diop a affirmé que son pays attendait la session spéciale qu’il réclame pour produire les preuves des accusations contre Paris. En effet, le Mali a demandé une session spéciale pour discuter de ce problème. Jusqu’ici, toutes ces accusations ont été catégoriquement démenties par la France.

Le respect de la souveraineté malienne

S’agissant des conditions requises pour un retour à des relations paisibles et amicales avec la France, Abdoulaye Diop a révélé le 25 octobre dernier, que la condition du Mali exigeait de la France le respect de sa souveraineté et de ses choix stratégiques.

En d’autres termes, le Mali veut de la France qu’elle respecte le choix de ses partenaires et la prise en compte des intérêts vitaux des maliens. Selon M. Diop, le Mali n’a aucun problème à traiter avec aucun partenaire, y compris la France, à condition que les éléments suscités soient observés et respectés.

Pour le ministre, le plus important pour l’État malien c’est d’avoir des partenaires qui viennent avec l’intention de travailler ensemble pour trouver des solutions et non pour leur dicter des solutions. Abdoulaye Diop a reconnu que le régime putschiste avait sa propre part de responsabilité dans les questions relatives à l’intégration dans le continent, au renforcement de la coopération entre États et au fait pour le Mali d’assurer lui-même sa propre sécurité, disant qu’il ne fallait pas jeter l’anathème sur les gens et assumer ses actes.

Commentaires via Facebook :

Abonnez-vous gratuitement à notre bulletin d'information et recevez au quotidien les dernières infos et actualités en Afrique.
Quitter la version mobile