Mali : L’OLCEI célèbre la Journée Africaine de la lutte contre la corruption avec les journalistes

Mali : L’OLCEI célèbre la Journée Africaine de la lutte contre la corruption avec les journalistes Actualité & Info | Éditions Afrique

À l’occasion de la journée africaine de la lutte contre la corruption, L’Office Centrale de lutte contre la Corruption et l’Enrichissement Illicite (OCLEI) a organisé, le jeudi 7 juillet, une journée d’échange et de sensibilisation des journalistes sur la corruption et l’enrichissement illicite. Au Maeva palace, à l’ACI-2000, la cérémonie d’ouverture de ladite journée a été présidée par Moumouni Guindo, président de l’OCLEI.

En effet, La journée africaine de lutte contre la corruption a été instituée par le Conseil exécutif de l’Union Africaine à Addis-Abeba, en janvier 2017, pour commémorer la signature de la Convention africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption. Elle est célébrée chaque 11 juillet. Le thème retenu pour cette édition 2022 est : « Stratégies et mécanismes pour la gestion transparente des fonds de lutte contre la COVID-19 ».

Des présentations portantes sur le « Cadre juridique international et national de lutte contre la corruption », la « présentation de la mission de prévention et de sensibilisation de l’OCLEI » et la « présentation du Pôle enquête de l’OCLEI » ont meublées cette journée. Faites par des différents experts de l’office, ces présentations ont édifié les hommes de media et ont donné lieu à des sessions de discussion et d’échange.

Le nombre de déclarations de biens est en chute d’année en année, très peu de pression sur ceux qui refusent de déclarer les biens, très peu de personnes interpellées… en résumé, le manque de résultats. Tels étaient entre autres les remarques faites par les journalistes à la suite des différentes présentations.

 « Il y a parfois une mauvaise volonté des assujettis », a expliqué Dr Adama Coulibaly, Chef du service juridique de l’OCLEI. « On a vu à une époque, un ancien Premier ministre déclarer ses biens et exiger de même aux autres assujettis, cela avait fait augmenter le nombre de déclaration », a indiqué l’expert.

Dr Coulibaly a également expliqué que, l’OCLEI n’est pas destinataire de la déclaration des biens. « L’office exploite juste les rapports », a-t-il précisé. Aussi, a ajouté le Chef du service juridique, l’OCLEI est tenue par le respect strict des textes. Par exemple, a-t-il expliqué, l’office n’a pas le pouvoir de geler les comptes d’un présumé délinquant financier. « Nous sommes obligés de collaborer avec certains services extérieurs pour avoir des résultats », a affirmé Dr Coulibaly.

Par exemple, de 2005 à 2019, « les irrégularités financières au détriment de l’Etat et des collectivités territoriales s’élèvent à 1 266 milliards de FCFA », a indiqué Moumouni Guindo, président de l’OCLEI, dans son discours d’ouverture de la Journée « OCLEI-Médias ». Selon le président de l’OCLEI, cette somme aurait pu financer la construction de près de 264 hôpitaux de haut standing, de 1767 centres de santé de référence et la construction d’environ 42 ponts.

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