Alors que la France avait déjà commencé à réduire ses opérations et missions en RCA, il lui aura finalement fallu 18 mois pour mettre fin à la coopération militaire qui la liait au pays d’Afrique Centrale. En effet, il n’y a plus un seul soldat français présent sur le sol centrafricain, depuis hier jeudi.
Le départ des soldats français intervient après la rétrocession, mardi, du camp militaire dans l’enceinte de l’aéroport M’Poko.
France-RCA: Divorce militaire, fin d’une ère
Après le Mali, c’est au tour de la République Centrafricaine de jouir des termes du divorce militaire observé avec l’ancien colon français. Hier marquait une date importante dans la fin de cette coopération puisque la journée marquait le départ du dernier groupe de militaires français qui quittaient le territoire. Ils étaient 47 à bord d’un avion-cargo de l’armée de l’air qui s’est posé à Libreville, au Gabon.
Comme pour le Mali, la France a accusé la présence du groupe paramilitaire russe Wagner sur le sol centrafricain, d’être à l’origine de cette décision. Le groupe accusé d’avoir pollué les relations entre Paris et ses anciens alliés, s’est invité dans la gestion de la sécurité nationale du président Touadéra. Wagner fait également face à des accusations beaucoup plus graves d’exactions commises dans tous les pays où il est installé.
La France avait déjà suspendu son accord de coopération militaire avec la Centrafrique depuis avril 2021, mais c’est véritablement en octobre dernier que ce départ a été officialisé. Seuls 130 soldats français étaient encore en service au sein d’une mission logistique.
Selon RFI, c’est le 13 décembre dernier que les clés du camp de Bangui-M’Poko ont été symboliquement rendues au chef d’état-major de l’armée centrafricaine, le général Zéphirin Mamadou. Les autorités françaises ont affirmé que la rétrocession du camp s’est faite dans la discrétion, à l’issue d’un processus complètement transparent.