Soudan du Sud: Près de 14 000 civils en fuite

Soudan du Sud: Près de 14 000 civils en fuite Actualité & Info | Éditions Afrique

Suite à la recrudescence des violences au Soudan du Sud, de nombreux habitants du pays se sont vu contraints de s’exiler.

Des affrontements ont été signalés vendredi entre des troupes du SPLA-IO du vice-président Riek Machar et des forces qui ont abandonné ce mouvement en août dernier pour rejoindre les troupes de son plus féroce adversaire le Salva Kiir.

Les commandements militaires des deux camps basés dans la capitale Juba ont immédiatement appelé à la cessation des hostilités. Les combats se sont poursuivis jusqu’à dimanche. En 2017 les populations avaient été victimes de pareils affres et une famine a été déclarée lors de la terrible guerre civile entre Salva Kiir et Rick Machar de 2013 à 2018. Cette fois encore, un lourd tribut a été payé.

« Des soldats ont attaqué nos villages et brûlé beaucoup de nos maisons. Ils ont pris nos vaches, nos chèvres et ils ont tué des gens », raconte Detoh Rie. « Toute notre nourriture a été brûlée dans nos maisons, nous n’avons plus rien à manger », explique ce père de famille de 51 ans.

Dans un communiqué lundi, la mission de l’ONU au Soudan du Sud (Unmiss) affirmait que « de nombreux villages au sud de la ville de Leer (ont) été pillés et incendiés » et s’inquiétait également d’informations faisant état de la destruction du port voisin d’Adok, sur le Nil Blanc, « deuxième pôle économique de l’État ».

Les forces de maintien de la paix « ont intensifié les patrouilles », a indiqué mardi la porte-parole Linda Tom à l’AFP, évoquant « des informations inquiétantes sur des violences sexuelles, des pillages et des destructions ». Selon le préfet du comté de Leer, Stephen Taker, 13 930 déplacés avaient été recensés lundi. « Tout ce qu’ils avaient a été pillé. La situation est vraiment grave. »

Les autorités affirment que le nombre de personnes déplacées est susceptible d’être beaucoup plus élevé car certaines n’auraient pas encore atteint les infrastructures d’aide, tandis que d’autres, comme préfèrent se réfugier dans les marais environnants.


Source: Africanews

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