Tchad: Le nouveau gouvernement de la transition

Tchad: Le nouveau gouvernement de la transition Actualité & Info | Éditions Afrique

Le Tchad continue de vibrer au rythme de la transition. À cet effet, suite à la décision de prolonger la durée de la transition tchadienne de 2 ans, Albert Pahimi Padacké a présenté sa démission et celle de son gouvernement au président actuel Mahamat Idriss Déby Itno, qui les a acceptées. Il a rapidement nommé un nouveau Premier ministre avant de déclarer que la nomination des 40 autres membres du gouvernement, suivrait.

Et c’est désormais chose faite puisqu’une nouvelle équipe a été nommée par le président Itno.

Tchad: La nouvelle équipe choc

Ces nominations surviennent seulement 2 jours après la nomination du nouveau Premier ministre en la qualité de Saleh Kebzabo, un habitué de la chose politique tchadienne qui a également joué un rôle important dans la tenue du dialogue national inclusif.

Après lui, une quarantaine de personnes ont été conduites à des postes dans le gouvernement de la transition version 2, qui sera chargée de conduire le pas vers des élections démocratiques dans deux ans, date de fin de la transition prolongée. Parmi ces nouveaux entrants, certaines têtes déjà bien connues des tchadiens.

Parmi elles, l’ancien diplomate Mahamat Saleh Annadif. Avant d’être représentant spécial de l’ONU pour l’Afrique de l’ouest et le Sahel, il a dirigé les Minusma et Amisom, respectivement les missions de l’organisme au Mali et en Somalie. Près de vingt ans après avoir quitté le monde de la diplomatie, il a été nommé aux Affaires Étrangères.

Les autres nommés pour une transition réussie

Parmi les autres personnalités déjà bien connues des tchadiens, se trouve Tom Erdimi, qui n’est autre qu’un ancien chef rebelle et cousin des Déby. Après 17 années d’exil dont 2 dans une prison égyptienne, cet ancien universitaire est rentré à N’Djamena le 16 septembre dernier et depuis la nomination du 14 octobre dernier, il est chargé de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation.

D’autres figures politiques ont rejoint les rangs du nouveau gouvernement, notamment Laoukein Médard, opposant et maire de Moundou. Grâce à sa bonne tenue durant la transition, il a été gratifié d’un poste de ministre de la Transformation agricole. Pendant ce temps, Daoud Yaya Brahim a été reconduit à la Défense et promu général d’armée cinq étoiles.

Le ministère des Télécommunications et l’Économie Numérique a été attribué à Mahamat Allahou Taher, tandis que son désormais collègue Aziz Mahamat Saleh a hérité de la Communication. Quant à Abderaman Koulamallah, il passe à la Réconciliation nationale en remplacement d’Acheikh Ibn Oumar qui quitte le gouvernement après avoir organisé le dialogue national.

En définitive, pour ce nouveau gouvernement, il y a eu des nominations certes, mais il y a surtout eu des retours inattendus et des confirmations notamment celles de Idriss Dokony Adiker à la Sécurité publique, Djerassem Le Bemadjiel aux Hydrocarbures, Tahir Hamid aux Finances, ou Mahamat Ahmad Alhabo à la Justice.

Il ne reste plus qu’à voir comment ils vont tous se prendre pour organiser les prochaines élections de 2024 auxquelles, rappelons-le, le président de la Transition pourra désormais participer en tant que candidat à la magistrature suprême.

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