Tchad : l’état d’urgence décrété face aux inondations

Tchad : l’état d’urgence décrété face aux inondations Actualité & Info | Éditions Afrique

Dernièrement, la vie au Tchad n’est pas de tout repos. Entre transition et nominations côté politique, il faut également subir le courroux de la nature. En effet, le pays est au cœur d’une crise climatique qui le frappe de pleins fouets. Une situation si grave que le président s’est vu obligé de décret l’état d’urgence. Plus d’un million de personnes issues de plus de 60 000 familles touchées, de nombreuses habitations détruites et plus de 465.000 hectares de champs engloutis. Tel est le bilan lourd des inondations qui font rage au Tchad.

Des pluies sans précédent

Ce sont des pluies comme les tchadiens n’en avaient plus vécu depuis très longtemps. Ainsi que les experts le relèvent, « personne n’a prévu que les eaux allaient retrouver leurs nids il y a 50 ans. »

Cela fait plusieurs mois maintenant que le Tchad se noie sous des pluies diluviennes, que personne n’avait prévues. Et les dégâts sont à la hauteur de la quantité des eaux. Des chiffres à en donner le vertige. Plus de 465.000 hectares de champs et 19 000 têtes de bétail engloutis, 636 localités dans 18 des 23 provinces du pays affectées par les eaux.

On ne compte plus les nouveaux sans abris et les personnes blessées. La capitale N’Djamena est grandement affectée. Des familles décimées aux femmes en couches complètement dévastées, en passant par des jeunes et enfants. Tout le monde est touché.

Du centre ville aux quartiers de N’Djaména: L’état d’urgence est déclarée

Aussi éprouvant que ces épreuves puissent être, il est tout de même incroyable que les autorités n’aient pas vu ces événements venir. Du centre ville aux quartiers de N’Djaména, cela fait plus de 10 ans que les canalisations n’ont pas été aménagées. Il était donc normal qu’à un moment donné, les vieilles infrastructures craquent.

Face à la gravité de la situation, il fallait se retrousser les manches. Les autorités nationales, les organismes, la société civile multiplient les  actions d’urgence en faveur des victimes d’inondations. De son côté, le gouvernement via le chef de l’état a décrété l’état d’urgence humanitaire afin de mieux contenir et gérer les inondations et recevoir de l’aide internationale.

Seulement, malgré les risques de sécurité alimentaire et le peu de moyens de subsistance dont dispose le Tchad, le pays n’a reçu que 33% du financement humanitaire, d’une valeur de 5,2 millions de dollars, qu’il a requis en 2022 sur le terrain.

Et 33%, c’est déjà mieux que rien. Les fonds demandés sont prévus pour fournir des abris, des produits de première nécessité et une protection aux victimes des inondations. Il ne reste plus qu’à espérer que les autorités fassent bon usage de la somme déjà reçue et que le reste de l’aide leur parvienne. Pour le moment, la situation est plus grave que l’année précédente où seuls quelques 250 000 personnes avaient été victimes des inondations.

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