Le Togo est menacé par les eaux. À cause de sa position délicate, la ville de Lomé se trouve en dessous du niveau des hautes eaux des plus grandes marées et chaque année, lors de la saison des pluies, la capitale togolaise se retrouve sous les eaux. Devenu la décharge publique des populations, le 4e lac de Lomé ne facilite pas les choses. Pour être plus efficace, le lac a besoin d’une réhabilitation qui nécessite un certain financement.
Le 4e lac de Lomé a été financé par l’UE et l’AFD et inauguré en 2018 dans le but de prévenir les inondations dans lesquelles se noie la capitale.
Togo: lac à décharge publique
À la base, le 4e lac de Lomé est un lac de drainage des eaux de pluies. Il concourt à la protection des 300 000 habitants vivant autour du système lagunaire en cas d’inondations.
Mais chaque année, lors de la saison des pluies allant d’avril à juillet puis de septembre à octobre, Lomé se noie sous les eaux de pluies. Auxquelles se mêlent les eaux usées stagnantes. Et malgré la fréquence des opérations de curage, celles-ci restent insuffisantes puisque le lac est devenue la décharge des habitants qui y jettent tout et n’importe quoi.
La situation est grave et a de nombreuses conséquences, surtout sur l’environnement et les populations les plus défavorisées qui en sont les plus touchés. Des quartiers inondés en passant par les dégâts et pertes humaines et matérielles, sans oublier les maladies hydriques et l’insalubrité, l’état défectueux du lac de Lomé est problématique à plus d’une raison.
La recherche des fonds
L’autre problème lié à l’inefficacité du lac est au niveau économique. Lomé est un centre portuaire, en d’autres termes, le poumon de l’économie nationale. Une telle situation a un lourd impact sur l’activité économique de la ville et il est de notoriété publique que personne n’aime perdre de l’argent, surtout pas les autorités.
Pour limiter les dégâts et accélérer le processus de réhabilitation du lac, Koamy Gbloèkpo Gomado, le maire de la commune de Golfe 1 où se trouve le lac s’est rendu en Italie dans le but de trouver de potentiels partenaires financiers. Ainsi, il a rencontré Tonoli Ivano, le président du Conseil national des confédérations patronales et syndicales de l’Italie (CONFEDES). Au bout de ce voyage et cette rencontre importante, l’étude d m’un projet de restauration avec à la clé des financements.
Aucun détail n’a été donné sur l’évolution de l’entretien mais il est dit que la réhabilitation du lac n’est pas le seul projet du maire. En effet, ce dernier veut également valoriser la berge en créant une promenade et des commerces. Une idée aussi fructueuse que risquée puisqu’en cas de de débordement, toutes ces infrastructures seraient noyées.