Algérie : Le journaliste Ihsane El-Kadi condamné à six mois de prison ferme

Algérie : Le journaliste Ihsane El-Kadi condamné à six mois de prison ferme Actualité & Info | Éditions Afrique

Suite à une plainte de l’ancien ministre algérien de la Communication, Amar Belhimer, contre le journaliste, pour un article intitulé « Pourquoi la place de Rachad doit être protégée dans le Hirak», le Directeur de Radio M et du site d’information Maghreb Emergent, Ihsane El Kadi, a été accusé d’atteinte à l’unité du territoire et publications portant préjudice à l’intérêt national, et avait été placé sous contrôle judiciaire, le 18 mai 2021.

Selon une information rendue publique par Said Salhi, vice-président de la Ligue Algérienne de Défense des Droits de l’Homme (LADDH), Le tribunal Sidi M’hamed, en Algérie, a prononcé la condamnation d’Ihsane El Kadi à six mois de prison ferme assortie d’une amende de 50 000 dinars, soit 322 euros. La LADDH trouve cette condamnation déplorable, « Une condamnation de trop alors que nous avons déjà plusieurs journalistes en prison ou sous le coup de poursuites judiciaires ».

Cependant, Ihsane El Kadi regrette sa condamnation, « pour un article d’analyse sur plainte du ministre de la Communication Amar Belhimer, sur des chefs d’accusation pour lesquels il n’a pas qualité de plaignant » affirme-t-il.

Par ailleurs, le journaliste était également accusé de « réouverture du dossier de la tragédie nationale des années 1990 », chef d’accusation pour lequel il risquait jusqu’à 5 ans de prison. Les défenseurs des droits de l’Homme pensent avec raison que cette sanction montre sans le moindre doute, les restrictions des libertés de la presse dans ce pays d’Afrique du Nord, comme c’est le cas dans de nombreux autres pays du continent.

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