Angola: 333 millions de dollars pour améliorer le corridor ferroviaire afin de booster l’importation des matières premières en provenance de la RDC

Angola: 333 millions de dollars pour améliorer le corridor ferroviaire afin de booster l'importation des matières premières en provenance de la RDC Actualité & Info | Éditions Afrique

L’Angola souhaite investir 333 millions de dollars dans le renforcement du corridor ferroviaire afin d’accroître les échanges commerciaux avec la république démocratique de Congo. Cette initiative est félicitée par les experts qui reconnaissent en le commerce intra-africain une source de croissance pour le développement de l’Afrique.

C’est le consortium de Trafigura qui réalisera les travaux d’amélioration du corridor ferroviaire. Le coût global du projet est de 333 millions de dollars américains repartis comme suit: 256 millions de dollars américains dans les infrastructures, 73 millions dans le matériel roulant et 4,3 millions dans d’autres activités.

Cette réhabilitation permettra l’augmentation substantielle du volume des importations des matières premières en provenance de la RDC. Les chiffres révélés par le gouvernement angolais sont: 1,7 million de tonnes d’ici la cinquième année et trois fois plus au cours des vingt prochaines années, soit plus de 5 millions de tonnes.

Le Corridor ferroviaire permettra de fluidifier les échanges économiques entre la RDC et l’Angola.

Ce projet voit le jour alors que le transport des matières premières par voie routière semble de plus en plus difficile. En effet, les tonnes de cuivre, de cobalt et d’autres métaux précieux transportés traditionnellement par camion via la Tanzanie ou l’Afrique du Sud prennent généralement plusieurs semaines sur la route avant d’arriver à destination, en raison de la congestion et des retards douaniers. Le projet du corridor permettra dans une large mesure de fluidifier les échanges.

L’accord de concession est en bonne voie de signature entre le gouvernement et le consortium. S’étendant préalablement sur 20 ans, une prolongation de 20 ans est possible si le consortium décide de construire une liaison ferroviaire entre Luacano en Angola et la ville frontalière zambienne de Jimbe.

Aménagé pour la première fois il y a 123 ans par le Portugal, ancienne puissance coloniale, le corridor de Lobito relie le port maritime angolais de Lobito à Luau, dans l’est de l’Angola, près de la frontière avec la RDC. Les travaux sur le chemin ferroviaire permettra aux importateurs d’utiliser pleinement l’infrastructure déjà existante. Ce qui permettra de limiter les accidents, les retards douaniers et réduire les délais de livraison.

Allant dans le même sens que l’Angola, la RDC a la bonne intention d’étendre son poste frontalier avec la Zambie pour le désengorger. Les échanges économiques frontaliers constituent de réelles opportunités pour les économies impliquées. En plus du partage de ressource, ceci participe également à une réelle construction d’infrastructure qui catalyse la mobilité des biens et des personnes.

Les actions menées par l’Angola et la RDC devraient inspirer d’autres pays africains à rehausser les standards de leur commerce de proximité. Ceci permettra d’accroître le commerce intra régional de l’Afrique qui ne représentait que 4.4% du commerce continental en 2019 selon le CNUCED.

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