Burkina Faso : 6 civils tués dans une attaque terroriste près des frontières du Ghana et du Togo

Burkina Faso : 6 civils tués dans une attaque terroriste près des frontières du Ghana et du Togo Actualité & Info | Éditions Afrique

La ville de Bittou frappée par une attaque terroriste meurtrière. Dimanche en fin d’après-midi, 6 civils dont 4 enseignants ont été tués dans une attaque perpétrer par un groupe d’hommes armés ayant fait irruption dans la ville et ouvert le feu sur un groupe de travailleurs.

La nouvelle a été annoncée lundi à l’AFP par des sources sécuritaires locales.

Le Burkina, habitué des attaques terroristes

Lors de son investiture le 21 octobre dernier, le président burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré se donnait pour mission de combattre le terrorisme. Son objectif, « la reconquête du territoire occupé par ces hordes de terroristes », une responsabilité qui incombait à son prédécesseur le lieutenant-colonel Damiba, contre qui Traoré avait organisé un putsch pour prendre sa place car ne le jugeant pas à la hauteur.

Il faut le dire, le Burkina Faso est désormais un habitué du terrorisme. Depuis 2015, le pays est la cible d’attaques djihadistes meurtrières et de plus en plus fréquentes. Elles sont à l’origine de la mort de milliers de citoyens et le déploiement de quelques 2 millions de personnes à la recherche d’un abri.

Ces derniers mois, les attaques se sont multipliées, particulièrement dans le nord et l’est du pays. D’ailleurs, le 26 novembre dernier, 4 soldats burkinabè perdaient la vie dans l’explosion d’un engin artisanal au nord du pays, tandis que 3 autres civils mouraient dans une autre attaque dans le nord-est.

Bittou, la nouvelle cible

Bittou est une ville située dans le centre-est du pays. C’est une ville très importante du fait de sa localisation. En effet, elle est située sur l’axe routier entre la capitale Ouagadougou et Lomé, elle est proche des frontières avec le Togo et la Ghana, une zone où l’activité commerciale est très importante.

L’attaque de dimanche a été confirmée par la coordination régionale de la Fédération des syndicats nationaux des travailleurs de l’éducation et de la recherche (F-Synter) qui a précisé que parmi les victimes se trouvaient 4 professeurs du lycée départemental de Bittou dont le proviseur de l’établissement.

Selon les propos de Ouédraogo Al Hassan, le coordinateur régional du F-Synter, cette attaque est la 2e que subit le personnel de l’éducation dans la région après celle sur Maygatou le 27 avril 2019.

À la suite de l’attaque de Bittou, les « forces de défense et de sécurité ainsi que des Volontaires pour la défense de la patrie » (VDP), des supplétifs civils de l’armée, « se sont aussitôt mis aux trousses de ces terroristes qui se sont repliés vers la forêt de Nouhao ». A l’issue d’une campagne de recrutement, 90 000 civils se sont inscrits pour rejoindre les VDP, appelés à seconder l’armée dans sa lutte contre les djihadistes.

En signe de solidarité envers les familles éplorées, Mr Al Hassan a invité militants et sympathisants de son syndicat, et tous les travailleurs de l’éducation nationale de la région à « un arrêt de travail » lundi. C’était également une manière pour eux « d’exiger plus de sécurité dans notre action quotidienne contre l’obscurantisme, la barbarie et la violence aveugle ».

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