Burkina Faso : Départ de Damiba et retour au calme à Ouagadougou

Le porte-parole du coup d'Etat déclare le remplacement de Damiba

Le 30 septembre et les 1ers octobres derniers ont été des jours particulièrement mouvementés pour le peuple burkinabè. En effet, le pays a connu son 2e coup d’état en une année seulement. Les militaires de la junte ont renversé le désormais ex-président Damiba, lui-même arrivé au pouvoir en janvier dernier à la suite d’un coup d’état. D’après les sources de l’Agence Fides, le calme serait revenu après deux jours de vives tensions.

Damiba hors de danger

Tout a commencé à cause d’informations selon lesquelles l’ancien président Damiba aurait trouvé refuge dans les locaux de l’ambassade de France au Burkina. La population en colère, a pris d’assaut le bâtiment ainsi que d’autres installations françaises à Ouagadougou, qu’elle a attaqués.

Après les démentis du ministre français des affaires étrangères et de Damiba lui-même, le nouveau chef de la junte militaire Ibrahim Traoré a fait une apparition publique à la télévision nationale et a présenté ses excuses au nom des soldats qui ont bouleversé la vie de la capitale et a demandé à la population de rester calme et de cesser tout acte hostile envers la France.

Damiba était accusé de n’avoir rien fait pour résoudre le problème qu’il l’avait lui-même conduit à faire un coup d’État au président élu Roch Kaboré en janvier 2022. Il s’agissait de la menace djihadiste qui sévit dans les grandes parties du pays et qui n’a pas cessé malgré les promesses de Damiba.

Pour Traoré, ce coup d’État est arrivé car il fallait agir rapidement pour changer le pays qui ne fonctionne pas bien et qui est dans une situation d’urgence. Grâce à des négociations entre les chefs religieux locaux, Damiba a réussi à avoir une sortie pacifique. D’après les médias, il a accepté de quitter le pays le dimanche 2 octobre et se trouve actuellement au Togo.

Sur les traces du Mali ?

Durant les manifestations à l’ambassade, plusieurs drapeaux russes ont été vus. D’après les sources, ils étaient brandis par les burkinabè.

Il se pose désormais la question de savoir si le Burkina Faso va suivre les traces du Mali qui a décidé de rompre les liens avec la France et décider d’expulser ses troupes au profit des nouveaux partenaires russes.

Pour le moment, il est trop tôt pour y apporter une réponse. En attendant, une délégation de la CEDEAO était attendue à Ouagadougou hier, 3 octobre.

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