Burkina Faso : expulsion de la diplomatie de l’ONU Barbara Manzi

Burkina Faso : expulsion de la diplomatie de l'ONU Barbara Manzi Actualité & Info | Éditions Afrique

Après deux importants reproches faits à l’encontre de Barbara Manzi par le gouvernement burkinabè, la Coordonnatrice de l’action humanitaire au Burkina Faso a reçu la demande de quitter le pays vendredi 23 décembre dernier.

Nommée par Antonio Guterres en août 2021, Mme Manzi assurait le poste de Coordonnatrice de l’action humanitaire au Burkina Faso.

De quoi accuse-t-on Barbara Manzi ?

Après les déclarations et explications de Olivia Rouamba, la ministre burkinabè des Affaires Étrangères à la télévision nationale, il en ressort que le gouvernement burkinabè a fait à Mme Manzi deux principaux reproches.

La première accusation concerne la « décision unilatérale » de Mme Manzi de vouloir faire évacuer les familles des personnels des 33 agences onusiennes présentes à Ouagadougou qu’elle a jugé « invivable » à cause du contexte sécuritaire.

En effet, Mme Rouamba a indiqué avoir reçu une note de Barbara Manzi faisant état de l’évacuation des familles des diplomates de l’ONU à Ouagadougou pour raison sécuritaire, en s’appuyant uniquement sur des « sources sûres », sans jamais avoir apporté les indicateurs et les preuves demandés par le gouvernement burkinabè.

Mercredi 21 décembre dernier, le président de la Transition Ibrahim Traoré a contacté Antonio Guterres qui lui a confié ne pas être au courant d’une telle décision.

Quant à la deuxième accusation, elle est liée aux propos et attitudes de Mme Manzi sur le contexte sécuritaire du Burkina Faso. Selon Mme Rouamba, la coordinatrice de l’ONU avait prédit le chaos du Burkina dans les prochains mois, ajoutant qu’elle avait été en attache avec des chefs terroristes au Burkina, au cours d’une audience.

Comme preuves pour soutenir ses allégations, la cheffe de la diplomatie burkinabè a soumis le voyage effectué par Mme Manzi à Djibo sans en être inquiétée alors même que les soldats burkinabè n’ont pas cette possibilité.

Mme Rouamba a affirmé que le Burkina Faso et l’ONU entretenaient toujours une très bonne coopération malgré la décision d’expulser Mme Manzi qui était selon ses propos, uniquement liée à « l’individu qui n’est pas en phase avec la vision du moment du Burkina», car une position telle que celle de Mme Manzi, en plus de discréditer le pays, ternit son image et décourage de potentiels investisseurs

La cheffe de la diplomatie burkinabè a fait savoir qu’une mission onusienne devrait séjourner en janvier 2023 à Ouagadougou afin de juger de la pertinence des remarques de madame Manzi.

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