L’inflation continue de gagner du terrain et de rendre les conditions de vie des populations, de plus en plus difficiles. Surtout dû au fait qu’elle touche les produits de première nécessité, notamment en Afrique de l’Ouest et au Sahel où les pays sont touchés par l’augmentation du prix d’importantes céréales telles que le blé et le riz.
Les prix du blé et du riz ont connu une hausse de plus de 50%. Une situation inquiétante face à laquelle a réagi l’ivoirien Robert Guëi, en sa qualité de représentant de la FAO au Sénégal.
L’Afrique de l’Ouest et la zone du Sahel durement touchés
En tant qu’organe de l’ONU, la FAO a pour mission de promouvoir la transformation des systèmes agroalimentaires actuels à travers des investissements et des conseils aux gouvernements et aussi aux producteurs.
Le but est de rendre ces systèmes plus résilients et plus aptes à fournir des aliments nutritifs en alliant moindre coût et alimentation saine, abordable, de façon durable et inclusive. Mais avec le climat économique actuel, l’heure est plus à l’inquiétude.
En effet, d’après les déclarations du Dr Guëi, les prix des céréales auraient augmenté de plus de 50% par rapport à la moyenne, surtout en Afrique de l’Ouest et au Sahel, tandis qu’au niveau mondial, la tendance est plutôt à la baisse pour le 6e mois consécutif. Ces hausses sont constatées au Burkina Faso, au Mali, au Ghana, en Sierra Leone, au Libéria et au Nigeria.
Le blé, et le riz loin d’être les seuls concernés par la hausse des prix
En dehors des denrées alimentaires, les prix des fertilisants sont aussi montés. Notamment à cause de la crise russo-ukrainienne qui a occasionné des difficultés d’approvisionnement liées à la perturbation des chaînes d’approvisionnement.
Une autre cause de cette hausse serait liée à l’augmentation des coûts de transport local et des hydrocarbures dans les pays de la région. Selon l’expert de la FAO, cette situation pourrait avoir un impact négatif sur la production de la saison 2022-2023 et causer la pénurie alimentaire sur les marchés étant donné la dépendance à un type d’engrais précis de certains produits agricoles.
Ce serait le cas pour le Ghana par exemple où le cacao dépend principalement du NPK 0-23-19 et les cultures céréalières de l’engrais NPK – azote, phosphore, potassium -.
Quant aux échanges mondiaux de blé, l’inquiétude montre une baisse de 1,9 % entre juin 2022 et juillet 2023, par rapport au niveau enregistré en 2021-2022 et un léger tassement des échanges internationaux de riz entre janvier et décembre 2023, qui devait descendre à 53,0 millions de tonnes, soit une baisse de 1,4 % par rapport au niveau révélé pour 2022.