Burkina Faso : vers un départ de la France du pays ?

Burkina Faso : vers un départ de la France du pays ? Actualité & Info | Éditions Afrique

Après que les relations entre la France et le Mali se sont considérablement dégradées, la France a décidé de retirer ses troupes du territoire malien. Suite à une manifestation contre la présence des forces françaises au Burkina Faso, il est désormais plus qu’envisageable que ce pays suive également les traces du Mali.

C’est en tout cas ce qu’a laissé entendre Sébastien Lecornu, ministre français des Armées lors d’un entretien dans l’émission Journal du Dimanche.

Le Burkina sera-t-il le prochain ?

Ces dernières années, le contingent Sabre a joué un rôle important dans la lutte contre le terrorisme au Sahel. Terrorisme qui mine le Burkina Faso, constamment en proie à des attaques djihadistes.

Vendredi dernier, une manifestation a lieu au Burkina Faso contre la présence française sur le territoire burkinabè. Cette manifestation avait pour cible l’ambassade française installée à Ouagadougou et la base militaire de Kamboisin, où est stationné un contingent de forces spéciales de la force Sabre.

Suite à ces événements, Lecornu n’a pas écarté un retrait des forces spéciales françaises du Burkina.

Travailler avec les partenaires

Au départ, la France comptait 5,500 militaires déployés dans le Sahel. Après le retrait de la force Barkhane du Mali, il ne lui en reste plus que quelques 3000. Étant donné la présence de ressortissants français dans divers pays africains, la France entend y garder des soldats pour assurer leur protection.

Mais là n’est pas le seul objectif français. Après que plusieurs pays ont déjà ouvertement exprimé leur rejet, Paris a prévu de revoir sa stratégie générale en Afrique et s’est donné 6 mois pour la finaliser.

Lecornu aa expliqué que la France travaillait à une organisation du format de ses bases militaires existantes dans le continent. Lesquelles devront garder certaines capacités puisqu’elles vont se tourner davantage vers la formation des armées locales.

Il est important de relever que malgré ceux qui ont explicitement fait savoir à la France qu’ils aspiraient au changement, d’autres pays à l’inverse, lui ont demandé un accompagnement pour lutter contre le terrorisme.

Pour Lecornu, il n’est donc plus question de lutter contre le terrorisme à la place de leurs partenaires, mais de le faire avec eux, et à leurs côtés. Et pour y arriver, la question de la formation des officiers et des sous-officiers des armées africaines va être centrale.

En dépit du départ du Mali et d’un éventuel départ du Burkina, la France souhaite néanmoins conserver une présence militaire au Sahel, notamment au Niger.

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