Le Cameroun reçoit de la BADEA (Banque Arabe pour le développement économique en Afrique) et du PNUD une somme de 21 millions de dollars en guise de soutien aux PME frappées par le Corona virus. L’accord de financement a été signé entre le ministre camerounais de l’Economie Alamine Ousmane Mey et le représentant résident du PNUD Jean Luc Stalon ont procédé ce 27 septembre 2022.
Il s’agit de PME de 06 régions Cameroun qui bénéficieront de cette aide. Selon les résultats d’une récente étude menée par le gouvernement, le chiffre d’affaires des PME a baissé de 79,30%, leur imposant des mesures d’austérité comme la réduction des effectifs. C’est fort de cela, et conscient de ce que cette strate constitue une bonne partie du tissus économique national que la situation se veut alarmante.
Cameroun: le PNUD et la BADEA à la rescousse de la PME
Le PNUD se chargera du suivi de l’exécution de la dépense et mettra également à disposition la somme de 1,05 million de dollars, soit 713,4 millions FCFA. 18,9 millions de dollars proviennent de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) sous forme de prêt à l’État du Cameroun.
« Nous espérons qu’avec toutes ces mesures qui s’orientent vers le renforcement de l’appareil productif national pour relever le niveau de souveraineté de production locale, nous serons à même d’avancer vers l’émergence à l’horizon 2035 avec beaucoup plus de facilité, de rapidité et de résilience face aux chocs futurs qui pourraient se manifester et pour lesquels il nous faut nous préparer dès à présent« , a déclaré Alamine Ousmane Mey.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du partenariat entre la BADEA et la Société islamique internationale de financement du commerce. Cette collaboration grandissante depuis la début de la crise a permis de débloquer une enveloppe de 68 milliards de FCFA en faveur de 44 pays africains dont le Cameroun.
Alors que la crise entre la Russie et l’Ukraine a davantage détérioré la situation au sein des PME camerounaises, cette initiative est une bouffée d’oxygène pour ces dernières. Toutefois, il sera question d’user de ses ressources de façon efficace et efficiente afin de garantir les effets prévus.
L’accent pourrait être mis sur les PME du secteur agricole afin de promouvoir les substituts au blé et ainsi résorber les déficit causé par la pénurie en cette denrée. Mis à part le financement, un accompagnement technique est souhaitable afin de s’assurer de l’allocation des ressources et de la transparence des transactions. Dans un pays où la question des fonds Covid a crée de grandes polémiques, il est important de prendre des précautions pour le bien-être du plus grand nombre.