Cameroun : Adoption du projet de loi sur la Procréation Médicalement Assistée (PMA)

Cameroun : Adoption du projet de loi sur la Procréation Médicalement Assistée (PMA) Actualité & Info | Éditions Afrique

Ce mercredi 29 juin, les députés camerounais ont adopté la loi sur la procréation médicalement assistée, un ensemble de pratiques cliniques permettant d’aider les personnes avec des difficultés à concevoir, à avoir un enfant.

Alors qu’elle était déjà pratiquée depuis quelques années dans le pays, la seule chose qui manquait à la PMA était un cadre légal dans lequel elle devait opérer. C’est désormais chose faite grâce aux nombreux efforts de Manaouda Malachie, qui a défendu le texte à l’Assemblée nationale. Au bout de cette adoption, un objectif humain que le ministre de la Santé a qualifié de réponse aux demandes des couples qui ne peuvent pas avoir d’enfant, tout en veillant à la sécurité du nouveau-né et de la famille. Pour lui, il s’agit aussi et surtout de sauvegarder un «  un modèle social bâti autour de la famille : un papa, une maman, des enfants « .

Conditions requises pour accéder à la PMA

Pour bénéficier de la PMA, il faut être un couple marié ou être à mesure de prouver une vie maritale. Ce projet de loi est donc une exclusivité pour les couples hétérosexuels. Par ailleurs, pour une femme, il faut être âgé d’au moins 21 ans et ne pas dépasser les 55 ans, tandis que les hommes n’ont pas d’âge limite.

Les conditions ne s’arrêtent pas là. La difficulté ou l’incapacité à concevoir naturellement qui est la principale raison du recours à cette pratique, doit être diagnostiquée au préalable dans un hôpital. À défaut, des craintes fondées sur des raisons de transmission d’une maladie congénitale grave des parents au bébé, sont requises. Une autre condition concernant les parents, est le besoin de faire conserver des gamètes pour plus tard. Par exemple si l’homme ou la femme doit subir une intervention ou un traitement qui va altérer la fertilité.

Un consentement clair sur la gratuité, le volontariat et l’anonymat est requis, de la part du couple et/ou la tierce personne en cas de don d’ovocytes ou de sperme. Cependant, le commerce de gamète ou d’embryon, ainsi que la gestation pour autrui (GPA), sont formellement interdits.

En cas d’infractions, la loi prévoit des sanctions lourdes, allant de l’amende à l’emprisonnement. Même si les établissements concernés bénéficient d’un délai d’an pour se conformer à cette nouvelle loi, nous imaginons bien que de nombreux couples seront déjà ravis de cette nouvelle loi qui représente la naissance future, d’un bébé longtemps resté au stade de rêve.

Abonnez-vous gratuitement à notre bulletin d'information et recevez au quotidien les dernières infos et actualités en Afrique.
Quitter la version mobile