Cameroun: le gouvernement octroie 100 millions de FCFA à 12 porteurs de projets du centre d’incubation d’Édéa.

Cameroun: le gouvernement octroie 100 millions de FCFA à 12 porteurs de projets du centre d'incubation d'Édéa. Actualité & Info | Éditions Afrique

Au cours de la célébration de la journée des micros entreprises, petites et moyennes entreprises ce 27 juin 2022, Mr Achille Bassilekin III a octroyé de la part du gouvernement une somme de 100 millions FCFA pour soutenir le développement des entrepreneurs de la ville d’Édéa. Ceci représente une réelle opportunité pour la localité.

La cérémonie a été organisée par la chambre de commerce de Yaoundé et présidée par Archille Bassilekin III, ministre des petites et moyennes entreprises, de l’économie sociale et de l’artisanat. Le thème qui a soutenu cette édition est le suivant : « la digitalisation d’entreprise : enjeux, défis et perspectives. »

Les projets qui ont reçu le financement du gouvernement ont été sélectionnés au centre d’incubateur d’Édéa. Sur 25 projets initialement présentés, 12 ont été retenus et financés. Les projets sélectionnés portent sur les secteurs de l’agroalimentaire, de l’agro-mécanique et de l’industrie du cuir. Les critères de sélection étaient simple notamment disposer d’un business plan réalisable et bancable, et avoir une phase de démarrage d’au moins 05 ans.

Un financement qui tombe à point nommé.

Les candidats n’ont pas manqué d’exprimer leur satisfaction et leur gratitude à l’égard du gouvernement Mbanwei Divine Kobbi, promoteur du Food Mac Engineering Sarl dans la ville de Bamenda, récipiendaire de 8,6 millions de FCFA s’exprime : « Nous rencontrons beaucoup de problèmes surtout depuis la survenue de la crise sanitaire de la Covid-19. Cet argent nous aidera à nous relever financièrement et sera utilisé pour produire des machines, les exposer afin de gagner de la visibilité »

Cette somme permettra l’amélioration de la qualité des produits afin qu’ils puissent se consomment sans risque à l’intérieur comme à l’extérieur du territoire. Ce point était l’une des préoccupations d’un lauréat dans le cadre de la mise en œuvre de son projet : « Nos problèmes de qualité et de forme de nos produits seront enfin résolus. Nous payerons des machines et des hydrateurs pour sécher nos aliments », déclare Manga Essome Marc, promoteur de Green Spirulina dans la ville d’Edéa et récipiendaire de 8,3 millions de FCFA.

Cette action montre la volonté pour le gouvernement d’impulser la digitalisation sur l’ensemble du territoire. La ville d’Édéa est artisanale et abrite de ce fait beaucoup de micro industrie disposant d’un savoir-faire qualitatif. Mettre en lumière ce centre d’incubation équivaut à donner l’opportunité aux entrepreneurs des zones  autres que Douala et Yaoundé de promouvoir des compétences utiles au développement du pays.

Une nouvelle dynamique pour l’entrepreunariat au Cameroun.

L’entrepreunariat camerounais se retrouve dans une nouvelle dynamique impulsée par les projets innovants et des financements de plus en plus accessibles. Si cela est autant pour l’ensemble du continent africain où les organismes privés multiplient les voies et moyens pour permettre aux startups de financer leur démarrage.

Les maîtres mots de ce nouvel écosystème sont innovation et digitalisation. Le ministre de PMEESA l’a très bien compris : «  contexte national et international marqué par un ralentissement de l’économie persistant, la mise en œuvre progressive de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) et l’emprise continue du phénomène de la digitalisation dans tous les secteurs de la vie humaine ».

Le soutien de PME, gage du développement économique du Cameroun et de l’Afrique.

Financer les PME africaine équivaut à financer le développement du continent car comme on peut l’observer, l’Afrique subsaharienne en majoritairement constituée. Les techniques et les pratiques bancaires devraient s’adapter à cette donne en proposant des services inclusifs. Au Cameroun, elles représentent plus de 90% du tissu économique et participent à 34% du PIB national.

Le gouvernement est également interpellé à procédé à un suivi et un accompagnement des jeunes lauréats afin que les financements obtenus soient utilisés à bon et scient. En effet, une mauvaise gestion financière entraînera la faillite de l’entreprise même si l’idée est innovante. Par ailleurs, les pouvoirs publics devraient promouvoir les produits locaux dans les administrations et autres projets. La consommation des produits locaux est au même niveau que le financement le gage de la prospérité des MPME locales.

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