CEDEAO: Affaire des 49 – La guerre économique est-elle déjà effective en Côte d’ivoire? Qu’en est il de la théorie du complot?

CEDEAO: Affaire des 49 - La guerre économique est-elle déjà effective en Côte d'ivoire? Qu'en est il de la théorie du complot? Actualité & Info | Éditions Afrique

L’actualité au sein de la CEDEAO est fortement marquée par des crises et des dislocations. Entre les différents coups d’État, les sanctions imposées au Mali et l’affaire des 49 soldats, Abidjan est désormais perçu comme le mouton noir de la sous-région et les répercussions sur l’économie ivoirienne commence à être visible.

Les relations entre le Mali et la Côte d’Ivoire ont pris un autre virage après l’affaire des 49. Alors que les négociations entre Abidjan et Bamako n’aboutissent pas, c’est le secrétaire de L’ONU Antonio Guterres qui va appeler à la « libération des immédiate des soldats ivoiriens détenus, dans l’esprit des relations fraternelles entre les peuples de Côte d’Ivoire et du Mali »

L’incapacité de la communauté a géré le conflit en interne et son exposition à la chair des nations unies a renvoyé tout naturellement l’image d’une sous-région divisée. Pour Sylvain N’Guessan, expert en étude stratégique, derrière cette affaire des 49 se trouve « une guerre économique bien huilée qui a échappé à la stratégie de nos experts ».

Il affirme que cette démarche a pour objectif de « faire de la Côte d’Ivoire un banal Etat voyou adepte des coups tordus ; qui déstabilise ses voisins en vue d’orienter les investisseurs des pays sahélien vers les autres pays de notre espace. »

Ces propos qui dépeignent la Côte d’ivoire en victime semble oublier l’opacité qui règne sur les raisons de la présence des 49 sur le sol malien armé jusqu’aux dents. La responsabilité de chaque pays devrait être mise sur la table des débats.

CEDEAO: Qui complote contre la Côte d’ivoire?

Quant aux points concernant la guerre des ports, des aéroports et de l’économie de la connaissance qui mettrait en mal l’environnement entrepreneurial ivoirien, il est tout de même difficile d’imputer ces actes à un complot. D’ailleurs qui serait les complotistes et qui considère la Côte d’Ivoire comme ‘la colonne vertébrale de la Françafrique» ?

Pour l’expert en étude stratégique, Abidjan serait la victime d’actions bien ficelées. Il fait mention de ce que tout le monde est désormais convaincu de ce que la Côte d’ivoire est leader de la sous-région, influençant les décisions à des fins individuelles. La situation à son avis est grave et les autorités devraient prendre des mesures correctives.

Les propos de Sylvain N’Guessan semblent avant-gardistes dans la mesure où depuis la survenance des évènements, l’angle d’approche n’a jamais été celui d’un complot et qui plus est contre Abidjan, même si le journaliste André Silver Konan avait déjà évoqué la possibilité d’une guerre économique entre les deux pays. Le Mali qui a toujours été présenté comme la victime a dû mal à être défait de cette image.

Au-delà de toutes considérations, il est important de noter que la dislocation de la sous-région serait le début de sa déchéance. Malgré l’intervention des organismes supranationaux, des mesures internes devraient être prises autour des valeurs qui rassemblent les pays de la CEDEAO à savoir, l’histoire, la culture, et le désir d’offrir un avenir à la génération future.

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