Selon la BEAC, les réserves de change en devise de la zone ont progressé de 23%. En effet, ce montant est passé de 4 613 milliards de FCFA en 2021 pour atteindre 5 980 milliards de FCFA en 2022. Cette hausse est principalement due à l’augmentation des prix du pétrole sur les marchés internationaux. Si ces données semblent satisfaisantes la question de l’avenir des économies de la zone franc se pose toujours.
De tous les pays de la zone, seul la Centrafrique ne participe pas à la construction de ses réserves par le biais des recettes pétrolières. Notons également que l’application ferme de la politique de rapatriement des recettes d’exportations de la BEAC a été étendue aux entreprises du secteur extractif.
Alors que la crise entre la Russie et l’Ukraine a ralenti l’économie et creusé la balance de paiement du fait de la hausse des prix à l’importation, les éléments plus hauts cités ont défié les pronostics. Les réserves de change sont constituées des avoirs à 87%, des avoirs auprès du FMI à 6.6%, des avoirs en or pour 3.8%. Les salles de marché génèrent les montants en devise extérieur de 2.5%.
Cette performance des économies de la zone CEMAC (une progression de près de 40%), est tout de même inférieur à la cible convenu avec le FMI pour la fin décembre 2022, soit un écart de 110.3 milliards de FCFA. Les différents remous auxquels a dû faire face la sous-région a participé à la progression de cet écart.
Alors que la BEAC s’apprête à célébrer son cinquantenaire, les attentes sont grandes en termes de décisions et de perspectives. Cependant, le changement de monnaie ou même de parité avec l’euro n’est pas au rendez-vous. La sous-région aura droit à de nouveaux billets de banques signe, de la transition d’une ère à l’autre.