Le changement climatique est principalement accusé des dégâts des pluies diluviennes dans la capitale économique ivoirienne. Alors que tel n’est pas le cas, une personne sur 5 vivent volontairement ou non dans des zones inondables.
Selon l’architecte-urbaniste, Gérant du Cabinet Acropole, Yao Konan « C’est la ville qui est une ville béton, c’est une ville bitume, c’est une ville tôle, du coup l’eau n’a plus sa place dans la ville. Toutes les eaux qui devaient en infiltrations sont réservées à l’écoulement. Et toutes les eaux se retrouvent aux mêmes endroits du coup c’est une bonne quantité d’eau qui doit circuler. Un ouvrage d’assainissement il a besoin d’être régulièrement revisité ». Cependant, les zones à risque dans la capitale sont remplies d’habitations, et les canalisations sont soient bétonnées, soient elles servent de dépotoir, l’eau de pluie ne peut ruisseler et se transformer en torrents meurtriers.
S’agit-il d’une catastrophe naturelle ?
Le changement climatique qui prend de l’ampleur et s’étend en Afrique est pointé du doigt, pour être l’unique cause des ces inondations meurtrières dans la ville d’Abidjan. Cependant, les sociétés en charge du drainage et de la construction des voiries et l’incivisme de la population peignent la belle capitale économique à un paysage de désolation.
« Depuis qu’ils ont fait la route, c’est vrai que les gens parlent. D’autres sont contents, mais nous vraiment on n’est pas content, c’est comme s’ils ont fait d’ici une sortie d’eau » révèle Blandine Dembélé, ménagère. Suite à ces inondations de plus en plus meurtrières, chaque années, des centaines de populations sont forcer à soit à se déplacer ou à vivre sous la menace en saison pluvieuse.
Chef Service prévision générale météorologie, N’Guessan Fulgence explique, « La SODEXAM avait annoncé qu’on aura une quantité de pluie qui sera supérieure à 640 millimètres donc on a largement dépassé les 640 millimètres de pluies, on est pratiquement à 740 millimètres de pluies ». Au moins de juin, 19 personnes ont perdu la vie, 5 blessés et 151 personnes ont été mises en sécurité. Plus de 700 millimètres de pluies sont déjà tombés, mais la populations vit dans la crainte par rapport aux jours avenir.
Les stratégies de réponse mise en œuvre
Pour amoindrir voire éviter totalement les drames liés aux inondations, les secours sont déterminés et continuent de s’organiser. Le Lieutenant-colonel ESSIA Marc-Aurèle, Chef du Bureau Operations Groupement des Sapeur Pompiers Militaires (GSPM), affirme que « toutes nos troupes sont en alerte dans les différentes casernes, en plus du personnel qui est en alerte comme les jours ordinaires, nous avons des équipes d’interventions aquatiques, nous avons aussi des équipes de recherche en milieu périlleux et nous aussi des équipes de sauvetage déblaiement accompagné d’une équipe cynotechnique ».
Notons que la Coupe d’Afrique des nations prévue en juin et juillet 2023 aura finalement lieu en janvier/février 2024 pour ces raisons climatiques. En effet, Les mois de juin et de juillet sont les mois le plus pluvieux au sud de la Côte d’Ivoire avec de fortes précipitations de pluie.