Au cours de la dernière réunion de l’OPEP a laquelle a participé le Gabon, le représentant national Vincent de Paul Massassa, a pris l’engagement de s’aligner sur la décision prise à l’issue des échanges. Il s’agit notamment de la baisse de la production de la quantité de pétrole pour les pays membres de l’organisation, dont le but est de faire remonter les prix qui ont récemment chuté par crainte d’une récession. Après cette 33e réunion ministérielle, il est question de réduire de 2 millions de barils/jour sa production de pétrole.
Plutôt en 2020, on se souvient en effet que conformément aux prescriptions de l’OPEP, le Gabon avait réduit sa production de pétrole de 23 %, passant ainsi de 220 000 barils/jour en 2019 à environ 154 000 barils/jour en 2020. En 2021, la production du Gabon a encore baissé de 6,7 % toujours pour ces mêmes raisons, mais également à cause des aléas opérationnels.
L’OPEP préconise la réduction de la production de pétrole pour contrer la crise
Cette autre décision de l’OPEP de baisser une nouvelle fois sa production de pétrole intervient pour soutenir le marché pétrolier dont les prix ont chuté ces dernières semaines pour se stabiliser entre 80 dollars (52 880 FCFA) et 90 dollars (59 490 FCFA) le baril. Loin des niveaux atteints en mars dernier, suite au conflit Russie et Ukraine. Période au cours de laquelle les prix du pétrole avaient frôlé les 140 dollars (92 540).
« Le ministre du Pétrole gabonais a lors de cette rencontre décisive réitéré la volonté du président de la République Ali Bongo Ondimba d’amener le Gabon à jouer pleinement son rôle dans la stabilisation du marché pétrolier. Le pays compte donc, comme en mars 2020, jouer sa partition. Car le prix du pétrole à un niveau appréciable constitue un réel atout pour la relance de notre économie », a indiqué le ministère gabonais du Pétrole.
Le Gabon occupe le 5e rang des producteurs pétroliers en Afrique Sub-saharienne, après le Nigeria, l’Angola, le Congo (Brazzaville) et la Guinée Équatoriale selon les données de la direction générale du Trésor français. Et le secteur pétrolier demeure en 2022 le premier contributeur du budget national.
Le défis de la plupart des économies pétrolières est celui de la diversification, éléments indispensables pour la construction d’une économie équilibrée. La stratégie mise en place par l’OPEP apparait à cet effet tel un placebo pour l’économie gabonaise en proie aux effets de la crise entre la Russie et l’Ukraine.