Golfe de Guinée : Le Conseil de Sécurité de l’ONU s’engage à lutter contre la piraterie

Golfe de Guinée : Le Conseil de Sécurité de l’ONU s’engage à lutter contre la piraterie Actualité & Info | Éditions Afrique

Possédant des eaux riches en hydrocarbures et ressources halieutiques qui bordent une vingtaine de pays, le golfe de Guinée s’étend sur 5.700 km du Sénégal à l’Angola, mais reconnu comme l’endroit le plus dangereux au monde pour les navires et les marins.

Selon un rapport de l‘Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et de l’institut de recherche Stable Seas, 99 % des marins enlevés par des pirates en 2020 travaillaient dans le golfe de Guinée.

Le coût élevé de la piraterie

Concentrés essentiellement dans le delta du Niger qui donne sur le golfe de Guinée, les groupes de pirates « gagnent peut-être cinq millions de dollars de revenus directs par an grâce au vol et à la prise d’otages », indique ce rapport. Le rapport précise également que « le coût total de la piraterie pour les Etats côtiers du golfe de Guinée (représente) au moins 1,925 milliard par an » en pertes directes et indirectes. À la suite de ses constats, une résolution pour intensifier la lutte contre la piraterie dans le golfe de Guinée a été adopté à l’unanimité par le Conseil de Sécurité de l’ONU.

Nouvelles résolutions pour la lutte contre la piraterie

L’ambassadrice à l’ONU des Etats-Unis, Linda Thomas-Greenfield annoncé que la résolution « 2634 (2022) avait été adoptée à l’unanimité », après un vote favorable des 15 membres du Conseil de sécurité. La résolution, rédigée par la Norvège et le Ghana, membres non-permanents du Conseil de Sécurité « condamne fermement la piraterie et les vols à main armée en mer, y compris les actes de meurtre, les enlèvements et les prises d’otages, dans le golfe de Guinée ».

Cette résolution exhorte « les Etats membres de la région du golfe de Guinée à agir rapidement, au niveau national et régional, avec l’appui de la communauté internationale (…), pour développer et mettre en œuvre des stratégies de sécurité maritime ». Et demande aux « Etats membres de la région de criminaliser la piraterie et les vols à main armée en mer dans le cadre de leur législation nationale ».

La piraterie concerne également les « dizaines de pays qui investissent en Afrique centrale et méridionale », car « plus de 1 000 navires (…) traversent chaque jour les eaux du golfe de Guinée ».

La résolution adoptée par le Conseil de Sécurité de l’ONU n’est qu’un plus, car plusieurs actions engagées ont été menées contre l’insécurité en mer. Selon le Maritime Information Cooperation & Awareness Center, la région a enregistré 52 attaques de pirates en 2021, contre 115 en 2020.

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