La CEDEAO déclare l’état d’urgence alimentaire

La CEDEAO déclare l’état d’urgence alimentaire Actualité & Info | Éditions Afrique

La CEDEAO tire la sonnette d’alarme. En effet, la sous-région est sur le point de faire face à une pénurie d’engrais qui pourrait entraîner une baisse de production annuelle de 10 à 20 millions de tonnes. À cet effet, le parlement de la commission sous-régionale a demandé aux gouvernements nationaux de mobiliser les fonds nécessaires pour la mise en œuvre des mesures de résilience climatique et environnementale.

Une production à la baisse de 10 à 20 millions de tonnes, soit 20% de la production céréalière de la saison 2021-2022, c’est le problème agricole que rencontre les États membres de la CEDEAO. Pour y remédier, le parlement de la CEDEAO exhorte les gouvernements concernés à réunir entre 300 et 600 millions de dollars, pour lutter contre l’insécurité alimentaire qui menace près de 40 millions de personnes.

L’état d’urgence alimentaire

Lors de sa réunion tenue du 23 au 27 août dernier en Guinée Bissau, le parlement de la CEDEAO a appelé les États à déclarer l’état d’urgence alimentaire.

Massandje TOURE LINTSE, le Commissaire aux Affaires Économiques et à l’Agriculture auprès de la CEDEAO, a remercié et apprécié l’engagement du Parlement de la CEDEAO et sa contribution à la mise en œuvre de cette initiative qui consiste à mettre au point, la vision de la commission.

Quelques solutions à envisager

Pour la Présidente du syndicat des agriculteurs, il est urgent que chaque gouvernement y mette du sien afin d’atteindre les objectifs fixés. Joséphine GEORGE FRANCIS a rappelé qu’en ce qui concerne le projet de développement durable pour 2030, la plupart des pays n’ont pas pu atteindre l’objectif d’augmenter le budget à 10% pour l’agriculture.

Alors que plus de 6 milliards des fonds sont retournés en Russie et en Ukraine pour les engrais et le blé, elle a proposé la production locale de ces ressources qui passera par l’investissement dans des instituts de recherche, l’appui des gouvernements dans l’implication du secteur privé et l’ensemble de la chaîne de valeur à développer l’agriculture.

Une mesure qui ressemble à celle du Parlement régional, qui a exhorté les gouvernements nationaux à mobiliser des fonds qui serviront à la création de banques de développement agricole. Il enjoint également les Etats membres à allouer 10% de leurs budgets au secteur agricole.

Par ailleurs, il a recommandé à la Commission de la CEDEAO de proposer une stratégie innovante de mobilisation de fonds pour la mise en œuvre des initiatives sur le changement climatique en vue de l’amélioration de la croissance et de la production agricoles durables.

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