La CEDEAO lève les sanctions économiques et financières contre le Mali 

La CEDEAO lève les sanctions économiques et financières contre le Mali  Actualité & Info | Éditions Afrique

Les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), réunis en session ordinaire à Accra, ont décidé, dimanche, de lever les sanctions économiques et financières imposées au Mali depuis le 9 janvier dernier, a déclaré à la presse Jean-Claude Kassi Brou, président sortant de la Commission de la CEDEAO.

Le président de la Commission de la CEDEAO, Jean Claude Kassi Brou, a déclaré lors d’une conférence de presse que les sanctions seront levées immédiatement. Les frontières avec le Mali seront rouvertes et les diplomates régionaux retourneront à Bamako. Le pays plongé dans une crise politique et sécuritaire aura l’occasion de souffler un peu.

Cette levée des sanctions sévères à l’égard du Mali, intervient après que ses dirigeants militaires ont proposé une transition de 24 mois vers la démocratie et publié une nouvelle loi électorale. Cependant, les sanctions individuelles contre les dirigeants de la junte et la suspension du Mali des organes de la CEDEAO sont maintenues jusqu’au retour à l’ordre constitutionnel, a-t-il précisé.

« Le sommet a décidé de lever toutes les sanctions économiques et financières à partir de ce jour » mais maintient les sanctions individuelles et la suspension du Mali des organes de la Cédéao jusqu’au retour à l’ordre constitutionnel, a indiqué Jean-Claude Kassi Brou, lors d’une conférence de presse. Par ailleurs, les militaires de la junte ne pourront pas être candidats à l’élection présidentielle 2024.

Les sanctions de la CEDEAO sur le Mali

Depuis le 9 janvier, il est question de geler les avoirs du Mali dans les banques centrales et commerciales de la CEDEAO, dont la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), de fermer les frontières terrestres et aériennes entre le pays et les autres États membres de l’ECO de l’Afrique de l’Ouest, de suspendre les transactions avec Bamako, sauf pour les produits médicaux et les produits de première nécessité, et le retrait des ambassadeurs de tous les États membres au Mali. Par ailleurs, le Mali a été suspendu de toute aide financière des institutions financières de la CEDEAO, notamment la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC) et la Banque ouest-africaine de développement (BOAD). Ces sanctions susmentionnées ont été imposées par les chefs d’État de la région en réponse au calendrier proposé par la junte militaire au pouvoir pour diriger la transition au Mali.

Ces sanctions ont mis l’économie malienne à rude épreuve. Le Mali a fait défaut sur plus de 300 millions de dollars de sa dette en raison des sanctions, qui l’ont coupé du marché financier régional et de la banque centrale régionale.

Nouvelle loi électorale, élément de réussite

La levée de l’embargo sur les transactions commerciales et financières était très attendue au Mali, épuisé par une décennie de conflit et où des pourparlers entre la junte militaire et la CEDEAO durent depuis des mois

Les signaux ont été plutôt positifs ces derniers jours, le Mali ayant réalisé certaines des conditions préalables de base pour la levée des sanctions. En effet, les autorités maliennes ont publié mercredi le calendrier électoral, fixant une élection présidentielle en février 2024, un référendum constitutionnel en mars 2023 et des élections législatives entre octobre et novembre 2023. Elles viennent également de compléter l’adoption le 17 juin d’une nouvelle loi électorale et la mise en place d’une commission chargée de rédiger la nouvelle Constitution.

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