L’action climatique et le développement durable comme clés dans la résolution de la crise de l’eau

Crise de l'eau en Afrique

L’eau c’est la vie, a-t-on coutume de dire. Mais alors que cette vie est menacée, il semblerait que pas grand-chose ne soit fait pour la sauver et la maintenir à flot. Durant la COP27 qui s’est tenue en Égypte, l’on a bien pu constater le lien étroit entre eau et climat, l’on aurait pu croire que cela aiderait à faire avancer sa cause, mais le sujet de l’eau ne fait toujours pas l’objet d’un examen et d’un rapport réguliers dans le processus de la COP.

Étant au cœur de tous les grands problèmes mondiaux actuels, l’on s’attendait à ce que le sujet de l’eau soit évoqué avec plus de sérieux lors de toutes les réunions mondiales ayant pour objectif de rendre le monde meilleur. Mais, il n’en est rien.

Un bilan de plus en plus inquiétant

Le bilan en 20 ans est lourd. Une augmentation de 134% des catastrophes liées aux inondations, et 29% du nombre et de la durée des sécheresses. Près de 2 milliards de personnes sans accès à l’eau potable et environ quelques 3,6 milliards d’autres qui vivent sans toilettes sûres.

L’objectif de développement durable n°6 concernant l’eau et l’assainissement pour tous figurant dans l’agenda 2030 pour le développement durable, est sérieusement compromis au vu de la place qu’occupe la question de l’eau dans les agendas des grandes réunions mondiales. Or, la réalisation des 17 objectifs de cet agenda dépend grandement du bon fonctionnement du cycle mondial de l’eau.

Plus d’efforts à fournir dans cette crise de l’eau

L’eau, aussi bien que le changement climatique, doit être au cœur des plans d’atténuation et d’adaptation aux impacts d’un climat plus extrême et plus erratique.

Certes une plus grande attention est déjà accordée à l’eau au niveau national, au fur et à mesure que chaque pays établit des plans nationaux pour s’adapter aux effets du changement climatique et réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais cela ne suffit pas.

Puisque ce problème ne pas être résolu par des efforts individuels, il y a une nécessité de s’unir pour faire front ensemble. En accueillant la COP27, l’Égypte a également lancé l' »Action pour l’adaptation et la résilience de l’eau », afin de faire de l’intégration de l’eau et du climat une pratique standard dans les actions liées aux ODD.

Une bonne chose, car cette initiative montre que les États décideurs commencent à reconnaître l’eau pour ce qu’elle est, c’est-à-dire non seulement un moyen de résilience, mais également un moyen de résoudre les problèmes et un lien principal entre tous les grands défis auxquels nous sommes confrontés.

Exemples de mesures à prendre

Plongés en plein dans la lutte contre le changement climatique, il est plus que primordial de ne pas reléguer l’eau en dernier plan. Au contraire, elle doit plutôt être intégrée dans les discussions mondiales importantes telles que l’Accord de Paris, l’Agenda 2030, le Cadre de Sendai ou encore le Comité de la sécurité alimentaire.

Autrement, il sera difficile de maîtriser les crises majeures qui menacent la vie sur Terre et l’espoir d’un avenir meilleur, comme la protection, la restauration et l’expansion des écosystèmes liés à l’eau, lesquels sont essentiels pour la sauvegarde de la biodiversité et la capture du carbone de l’atmosphère. Sans oublier la conception de nouveaux systèmes d’approvisionnement en eau et d’assainissement, afin de résister à un contexte de plus en plus hostile.

En d’autres termes, il faut agir en faisant preuve de rapidité et d’intelligence et ce, dans tous les secteurs de la vie, afin de résoudre la crise de l’eau qui ira dans l’intérêt de la réalisation de tous les objectifs du développement durable.

Sur le plan global, les ressources financières doivent être mieux ciblées, et de nouveaux financements doivent être mobilisés, en faveur des infrastructures et des systèmes nécessaires à la mise en place et au maintien des services liés à l’eau dans la société et l’économie. Sur le plan individuel, chacun doit être plus conscient de son empreinte hydrique et gaspiller moins d’eau. Ce travail incombe à chaque individu dans le continent aussi bien que cette crise de l’eau nous concerne tous.

L’avènement de la COP27 nous conduira à la Conférence de l’ONU sur l’eau en 2023, une première depuis 1977. Pour l’occasion, le Tadjikistan et les Pays-Bas, co-organisateurs de la conférence, invitent le monde à s’unir autour de l’eau et à suivre une approche « orientée vers l’action », « inclusive » et « intersectorielle ». Une occasion à saisir afin de transformer cette conférence en un nouveau programme d’action pour l’eau.

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