Samedi à Toamasina, des centaines de kilos de cocaïne de base ont été incinérés. Selon le procureur Ladislas Rasamitiana » Les drogues ont débarqué par accident à Madagascar « . Finalement, nous apprenons que de six cent cinquante kilos de cocaïne de base ont été saisis à Toamasina, le 3 novembre 2021. Après presque six mois de silence assourdissant autour de cette affaire, c’est devant la presse locale et les autorités concernées que l’ordonnance d’incinération a finalement été exécutée samedi dernier.
L’explication donnée rapporte que « Le retard de cette procédure a été dû au traitement au niveau du tribunal. Le magistrat chargé du dossier était malade et devait se soigner à l’étranger ».
Le commandant du groupement de la gendarmerie d’Atsinanana, le colonel Théodule Ranaivoarison martèle que : » Il n’y a jamais eu détournement d’objet saisi ou vente illicite. C’est pour cela que nous exposons publiquement toutes les étapes. Les drogues avaient bien été mises sous séquestre et sécurisées « .
Une histoire qui a fait réagir
Alors que le suivi de cette cocaïne avait suscité beaucoup de réactions ces derniers mois, Ladislas Rasamitiana, le procureur de la République de Toamasina a déclaré que : » Certains commentent qu’elles ne sont plus là, d’autres avancent qu’il ne reste plus que de la farine. Donc, on a appelé des spécialistes de la brigade mobile de surveillance de la douane et ils sont arrivés avec des appareils et chiens détecteurs « .
Il souligne également que les sacs ont été ouverts devant un huissier, ajoutant : » Nous avons constaté ensemble qu’ils étaient toujours intacts suivant la description effectuée lors de leur mise sous scellé « .
Selon les sources, dans cette affaire de cocaïne, il y aurait un rabatteur emprisonné le 22 novembre 2021, son coauteur jusqu’à aujourd’hui introuvable et un douanier ayant bénéficié d’une liberté provisoire. C’est ce douanier qui aurait stocké la cargaison hors du port.
Au mauvais endroit au mauvais moment
Les substances se seraient donc retrouvées à Madagascar après un malheureux concours de circonstances. En effet, selon leur itinéraire initial, elles partaient du Brésil vers l’Europe, mais un incident de trajet les auraient finalement orientées jusqu’au sol malgache. » D’après nos renseignements, les drogues n’auraient pas dû arriver jusqu’à Madagascar, mais elles ont débarqué ici par accident. Elles étaient destinées à d’autres endroits. Ne nous inquiétons pas sur ce point « , assure Ladislas Rasamitiana.
Comme le vieux dicton le dit, le malheur des uns fait le bonheur des autres, notamment celui des forces de sécurité qui combattent depuis des années, le trafic de drogue. Reste encore à savoir si les substances brûlées étaient réellement la cocaïne saisie et si la quantité brûlée correspond véritablement à la quantité saisie et qu’il n’y a effectivement pas eu de détournement de substances.