Mali : l’ONU maintient la pression sur les autorités maliennes au sujet des 49

Mali : l’ONU maintient la pression sur les autorités maliennes au sujet des 49 Actualité & Info | Éditions Afrique

Le Mali reste ferme quant à sa position sur l’affaire des soldats ivoiriens détenus au Mali Après la CEDEAO, c’est au tour de l’ONU de réagir et de réclamer aux autorités maliennes la libération les 46 militaires encore incarcérés. Antonio Guterres a profité de sa conférence de presse de fin d’année tenue lundi à New-York, pour se prononcer sur le sujet.

Guterres a réaffirmé aux micros des journalistes présents, la position de l’ONU déjà exprimée en septembre dernier sur l’objet des tensions diplomatiques entre Abidjan et Bamako.

Les 49 : Contexte des tensions

Arrivés sur le territoire malien en juillet dernier, les 49 soldats ivoiriens ont été aussitôt appréhendés après avoir foulé le sol de l’aéroport international de Bamako. Accusés par les autorités maliennes d’être des mercenaires venus déstabiliser la transition en cours, leur détention a rapidement créé des tensions entre le Mali et la Côte d’Ivoire.

Malgré les justificatifs apportés par le gouvernement ivoirien, soutenu par l’ONU, le Mali n’a pas cédé et a maintenu les militaires en détention. Ce ne sera qu’avec l’intervention de Faure Gnassingbé sur demande malienne, que la junte va libérer 3 soldats, les seules femmes du groupe.

Depuis, la situation n’a plus connu d’avancée. Assimi Goïta a exigé l’extradition des personnalités maliennes exilées en Côte d’Ivoire, afin d’obtenir la libération des 46 soldats restants. Une demande que Abidjan a qualifiée de prise d’otage et de chantage.

L’ONU met la pression au Mali

Las de négocier dans le vide, le gouvernement ivoirien a saisi la CEDEAO pour un arbitrage. Ainsi, Omar Touray, président de la Commission de la CEDEAO a déclaré que le Mali avait jusqu’à janvier 2023 pour se soumettre aux exigences de l’organisation communautaire.

Quelques jours seulement après le 62e sommet ordinaire de la Communauté sous-régionale tenu à Abuja, au sortir duquel, il a encore été demandé aux autorités maliennes de lâcher du lest dans cette affaire au risque de s’exposer à de nouvelles sanction, l’ONU s’est exprimée sur le sujet par le biais de son secrétaire général.

Lors de sa conférence de presse, Guterres a déclaré qu’il fallait régler le problème des ivoiriens détenus au Mali, ajoutant que le fait que l’arrivée à Bamako de ces soldats soit entachée de « quelques irrégularités bureaucratiques » ne pourrait expliquer « qu’ils soient en détention ». En conclusion, pour Guterres, « il faut qu’ils reviennent chez eux le plus rapidement possible ».

Autre fait à retenir de cette affaire c’est le déplacement discret du ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey à Bamako, afin de s’entretenir avec le président de la transition malienne, le colonel Assimi Goïta.

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