Mali : Préoccupations relatives au développement énergétique durable au Sommet Russie-Afrique

Mali : Préoccupations relatives au développement énergétique durable au Sommet Russie-Afrique Actualité & Info | Éditions Afrique

La Russie et l’Afrique ont un enjeu commun en matière de transition énergétique.Celle-ci se caractérise par son impact significatif sur le développement énergétique mondial. À l’occasion de la Semaine Russe de l’Energie 2022 (Russian Energy Week – REW 2022), le ministre malien Lamine Seydou Traoré a partagé ses opinions quant aux préoccupations énergétiques. Une occasion de témoigner de l’engagement du Mali afin de diminuer les difficultés.

Depuis mercredi 12 octobre, Lamine Seydou Traoré prend part à la REW 2022 qui s’est tenu jusqu’à aujourd’hui 14 octobre à Moscou.

Les préoccupations au cœur du sommet Russie-Afrique

Le rendez-vous de Moscou a donné lieu à certaines préoccupations, notamment les questions en rapport avec la perception de l’Afrique sur la transition énergétique, les mesures de politique publique prises par les pays africains pour le développement énergétique durable et la transition énergétique.

D’autres préoccupations concernaient l’intégration des entreprises russes dans cet environnement africain, les défis en cours, les solutions possibles pour soutenir financièrement les projets et de l’urgence liée à l’accès universel à l’énergie ou plutôt la décarbonation.

Des réponses satisfaisantes

Pour répondre à ces questions, Mr Traoré a spécifié que l’accès à l’énergie durable, fiable et accessible est au cœur des objectifs de développement durable et des enjeux du changement climatique.

Pour le ministre malien des mines, de l’énergie et de l’eau, si l’on part du postulat que l’énergie est la base de tout développement, la satisfaction des besoins humains fondamentaux notamment, l’eau, l’alimentation, la santé, l’éducation, l’industrie, dépend de la disponibilité de l’énergie en quantité, qualité et accessible par tous de façon durable.

Il a ajouté que la réalisation des objectifs de limitation du réchauffement climatique en deçà de 2°C à l’horizon 2050 et la baisse des émissions de gaz à effet de serre de 40 à 70% entre 2010 et 2050, n’était possible que si l’on utilise à une grande échelle, les énergies renouvelables.

Avec la baisse des coûts des équipements solaires, ces technologies sont devenues de plus en plus compétitives. Un point sur lequel Mr Traoré a insisté pour démontrer de la nécessité d’opérer de façon harmonieuse avec la transition vers les énergies vertes afin de soutenir le développement des pays africains qui ont encore beaucoup de difficultés en matière d’électrification surtout en milieu rural.

Il a pris le cas du Mali pour expliquer que la question de financement des projets d’énergies renouvelables mérite une attention particulière. Traoré a déclaré que son pays avait déjà commencé à se doter d’un cadre favorable pour faciliter le développement des énergies renouvelables, en s’ouvrant notamment à des investissements privés, à des garanties de l’état et autres exonération des équipements à l’importation. Le Mali a également adhéré aux différentes initiatives et programmes lancés au niveau international et régional dont l’Energie durable pour tous en 2030, le parc solaire régional, Desert to Power, etc.

Coopération Russie-Afrique

Ce n’est pas la première fois que la Russie et l’Afrique collaborent dans le domaine des énergies. Il y a 3 ans, en octobre 2019, les deux parties ont eu un premier rendez-vous qui marquait une étape importante vers la création de conditions favorables au développement ultérieur de l’ensemble de leurs relations et aujourd’hui, le sommet Russie-Afrique est à un niveau de préparatifs avancés.

Par ailleurs, les entreprises russes des secteurs de carburant e de l’énergie ont déjà réalisé un certain nombre de projets prometteurs sur le continent. Parmi lesquels le projet de centrale nucléaire et le développement de projets hydroélectriques, lesquels contribueront à relever le défi de fournir une énergie sans carbone à l’Afrique, dans le cadre de l’agenda sur le changement climatique.

Ces projets rentrent également dans l’objectif de développement durable 7 des Nations Unies, à savoir « assurer l’accès à une énergie abordable, fiable, durable et moderne pour tous, principalement en augmentant le niveau d’électrification dans les pays africains ».

Coopération Mali-Russie

S’agissant de la coopération entre les deux pays dans le domaine de l’énergie, Mr Traoré a évoqué les opportunités survenues.

Il a parlé du protocole d’accord entre le Ministère des Mines, de l’Energie et de l’Eau et l’Association de la Coopération Economique avec les Pays Africains (ACEPA). Cet accord signé le 07 juin dernier, est chargé de couvrir un certain nombre de domaines prioritaires dans les secteurs de l’énergie, des mines et du pétrole.

Dans le secteur de l’énergie exclusivement, ce protocole couvrira la réalisation des projets de centrales hydroélectriques (projet hydroélectrique de Bagoé 2, Baoulé 3 et 4), de centrales à gaz, des lignes de transports électriques, la maintenance des centrales thermiques déjà existantes et l’établissement des partenariats avec les opérateurs pour l’importation de gaz butane.

À ces projets, s’ajoutent des propositions liées à plusieurs autres projets dont les projets de centrales solaires PV, de construction de ligne de transports électriques et autres.

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