Mali : Que pensent les autorités de la présence russe dans le pays ?

Coopération Mali Russie

Malgré de nombreuses et vives critiques des Occidentaux, les relations entre le Mali et la Russie vont bon train, si l’on en croit le gouvernement malien qui n’a pas tari d’éloges envers son allié qu’il a également défendu face à ses détracteurs. Un an après l’installation de la Russie sur le sol malien, l’heure du bilan a sonné.

Réunis autour de la table de la salle des banquets de Koulouba, les ministres de la transition malienne et leur chef, le président Assimi Goita sont revenus sur la lutte contre le terrorisme, la sécurisation du territoire national, qui sont les priorités des autorités, ainsi que sur l’apport russe dans la réalisation de ces objectifs.

Un bilan plutôt satisfaisant pour le Mali et la Russie

Parlant des problèmes auxquels est confronté le Mali, Assimi Goïta a évoqué les nombreuses campagnes de manipulation d’anciens collaborateurs aujourd’hui mécontents de la tournure qu’ont pris les relations avec le Mali, afin de déstabiliser la dynamique enclenchée pour la stabilisation et le développement du pays.

Parlant de la situation sécuritaire dans le pays, le Colonel Sadio Camara, le ministre de la Défense et des Anciens Combattants est revenu sur les nouvelles acquisitions d’équipements sophistiqués terrestres, aériens et aéromobiles qui ont très vite permis aux forces de défense et de sécurité maliennes d’obtenir des résultats probants. À cela, s’ajoute une meilleure compréhension de l’environnement de travail.

Après avoir fait le bilan de ces acquis depuis août 2020, le président Assimi Goïta s’est dit satisfait et s’est réjoui des résultats obtenus.

La visite de Lavrov

Si les forces maliennes fournissent des efforts, les groupes armés terroristes en font de même. Et pour assurer la sécurité du territoire, les forces armées maliennes sont obligées d’adapter ces nouvelles stratégies de combats de leurs adversaires, dans les réponses aux attaques.

Il leur incombe aussi de procéder au renforcement des capacités en ressources humaines et matérielles, mais aussi en termes d’intensification d’opérations contre les sanctuaires des groupes armés terroristes.

Ce sont toutes ces nouvelles donnes et le contexte sécuritaire et diplomatique bouleversé dans lesquelles elles ont lieu, qui rendent la visite de Sergueï Lavrov, le ministre russe des affaires étrangères au Mali aussi attendue de la part d’une grande partie de l’opinion nationale, auprès de laquelle il jouit d’une certaine popularité.

À cet effet, le 08 décembre dernier, le ministre des Affaires étrangères au Mali Abdoulaye Diop a reçu Igor Gromyko, ambassadeur de la Fédération de Russie, autour d’une rencontre durant laquelle les deux hommes se sont félicités de la convergence de vues et du soutien mutuel entre le Mali et la Russie sur des questions importantes examinées dans les instances internationales.

Partenaires de plusieurs secteurs

Le Mali et la Russie entretiennent aujourd’hui des relations de coopération bilatérale appréciées par les deux parties. Ainsi, comme l’ont évoqué Diop et son invité au sujet du raffermissement des liens d’amitié et de coopération bilatérale, toute la stratégie de la défense du Mali dépend des Russes et de leurs technologies militaires.

Grâce aux avions de combat et aux images des satellites russes, le Mali peut aujourd’hui mener des opérations militaires avec précision. Selon certaines sources militaires, ces technologies dont disposent d’autres pays n’avaient malheureusement pas été mises à la disposition de l’armée malienne.

Outre la coopération militaire, Bamako et Moscou entretiennent des rapports amicaux dans d’autres domaines. Les 2 pays ont fixé les bases d’une coopération économique fructueuse en signant d’importants accords économiques lors du déplacement en Russie d’une délégation conduite par le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou.

Ainsi, à la suite des échanges entre les deux hommes, il est convenu que la Russie fournisse au Mali 60 000 tonnes d’hydrocarbures, 25 000 tonnes de blé et 35 000 tonnes d’engrais d’une valeur de 100 millions de dollars qui seront acheminés de Moscou à Bamako via le port de Conakry. Selon le ministre Sanou, la première expédition des marchandises doit arriver à Bamako dans quelques semaines. Cette première expédition permettra de vérifier si toutes les conditions sont réunies pour envoyer des quantités beaucoup plus importantes de marchandises. Les premières commandes doivent atteindre un montant maximum de 100 millions de dollars.

En prenant la tête du pays, Assimi Goïta s’est donné pour mission d’assurer la sécurité des personnes et des biens au Mali. Une mission à laquelle le président de la transition a réaffirmé son attachement et sa ferme détermination à travers tout le pays. Au cœur de ce projet, l’armée qui est appelée à jouer un rôle crucial « pour le retour de l’État et des services sociaux de base dans les localités éprouvées par le terrorisme, le rôle des Forces de Défense et de Sécurité est d’une importance capitale ».

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