Pourtant à la retraite depuis moins de cinq ans, 1000 militaires et gendarmes ont été rappelés dans le cadre d’une opération visant à mobiliser d’anciens soldats pour soutenir l’armée, aux prises d’une guerre contre les djihadistes qui sévissent dans le pays depuis 2015.
Selon une source sécuritaire nigérienne, cette opération a été lancée lundi à Niamey, la capitale.
Le Niger encerclé par les groupes terroristes et les djihadistes
Si le gouvernement a pris cette mesure, c’est parce que le pays est menacé et touché de tous les côtés. De l’ouest proche du Mali et du Burkina où Al-Qaida et l’EI sont présents, au sud-est riverain du Lac Tchad et du Nigéria, qui sert de repère aux terroristes de Boko Haram et sa branche dissidente l’ISWAP.
Alors épargnée jusqu’ici, la frontière entre le nord du Bénin et le sud du Niger est désormais confrontée à la menace djihadiste.
Dans sa lutte contre le terrorisme, le Niger compte sur l’aide de la France, des États-Unis, de l’Italie, de l’Allemagne et de la Belgique, qui disent soutenir le pays en termes de moyens logistiques et de formation des soldats.
De la réserve au front
En 2020, le Niger faisait part de son intention d’augmenter les effectifs de son armée en doublant son chiffre. Celui-ci devrait passer de 25 000 à 50 000 dans les 5 prochaines années. Comme autre mesure pour lutter contre le terrorisme, le pays avait repoussé de 47 à 52 ans, l’âge de retraite pour les « militaires de rangs ».
Quant à cette opération de mobilisation, il s’agit de la première du genre lancée au Niger. Alors que les attaques meurtrières des groupes djihadistes se sont considérablement multipliés depuis 2015, le pays a décidé d’augmenter la main d’œuvre.
Ces militaires et gendarmes auront pour mission de soulager les forces de défense et de sécurité qui sont constamment sur le terrain. D’après le Colonel Abdoulaye Mounkaila, soldat retraite et membre de la Commission de la Réserve Militaire, le ministère de la défense a jugé utile de faire appel aux anciens soldats, dont des spécialistes de plusieurs domaines, à la retraite depuis au moins cinq ans.
D’après la source sécuritaire suscitée, les 1000 militaires et gendarmes mobilisés n’iront pas directement au front. Ces derniers auront plutôt pour mission la sécurisation des sites importants comme ceux des projets de développement.