Nigéria : 548.2 milliards de nairas de l’Union européenne pour diversifier l’économie

Nigéria : 548.2 milliards de nairas de l’Union européenne pour diversifier l’économie Actualité & Info | Éditions Afrique

Le Nigéria va bénéficier de 548.2 milliards de nairas, soit 838 milliards de FCFA dans le but de diversifier son économie. Cet accompagnement rentre dans le cadre de l’initiative green deal de l’union européenne visant à soutenir la transition écologique. Ces fonds seront déboursés de manière progressive jusqu’en 2027 et permettront de soutenir 57 projets portés vers la réduction de la vulnérabilité au changement climatique, la lutte contre la déforestation et la désertification, l’initiative de valorisation énergétique des déchets

L’union européenne apporte un soutien d’un montant de 548.2 milliards de nairas au Nigéria dans le but de diversifier son économie fondée principalement sur l’or noir. Premier producteur de pétrole sur le continent, le Nigéria est également la première puissance économique africaine avec un PIB de 463 milliards de dollars en 2021.

L’instabilité du pétrole à un impact sur l’économie nigériane.

Le pétrole constitue la principale source de revenu du pays, il en produit selon l’OPEP une production de 1.317 millions de barils par jour en décembre 2021. La conjoncture du marché mondial du pétrole a plongé le pays dans une récession qui se fait de plus en plus ressentir dans le budget de l’État.

« La croissance réelle du secteur pétrolier a été de -26.04% (en glissement annuel au 1er trimestre 2022 (…). Elle a diminué de 17.99% par rapport au quatrième trimestre 2021 qui était de -8.06%. En glissement trimestriel, le secteur pétrolier a enregistré un taux de croissance de 9.11% au 1er trimestre 2022. Le secteur a contribué à hauteur de 6.63% au PIB total du 1er trimestre 2022, en baisse par rapport aux chiffres enregistrés au cours de la période correspondante de 2021 et en hausse par rapport au trimestre précédent, où il a contribué à hauteur 9.25% et 5.19% respectivement. » Indique la NBS

L’Union européenne et la BEI vont financer le secteur de l’énergie et celui de l’agroalimentaire.

L’UE apporte un soutien à une économie dont les recettes pétrolières s’amenuisent avec le temps. Ce financement suivant la veine de l’initiative green deal permettra au Nigéria de mettre en avant les alternatives aux énergies fossiles et par la même occasion financer les secteurs tels que l’agriculture et l’agro-industrie.

La banque européenne d’investissement (BEI) soutiendra les projets agroalimentaires en participant financièrement aux activités de construction de routes rurales et l’atténuation des effets du changement climatique. Ce projet est d’autant plus important que le conflit entre la Russie et l’Ukraine continue, malgré les requêtes des pays africains concernant la levée de l’embargo.

L’UE est à la recherche de nouveaux débouchés depuis que la Russie son principal fournisseur de gaz lui à couper les vivres. L’Afrique est donc une bonne alternative dans la mesure où le continent dispose de ressources naturelles quasiment vierges.

L’Afrique : nouvelles destinations des investissements de l’UE dans le secteur de l’énergie.

Un accord est en pourparlers entre l’UE et la Namibie avec pour objet l’hydrogène vert. Il permettra à l’union européenne d’importer cette matière pour une quantité totale de 10 millions de tonnes d’ici 2030. L’Allemagne ainsi que des entreprises belges et néerlandaises ont déjà mis à disposition des fonds pour l’exploitation de cette source d’énergie.

Les récentes actions de l’union européenne en Afrique et les nouveaux partenariats qui sont tissés avec des pays africains mettent en lumière la détresse à la quelle fait face cette zone. Face à la hausse des coûts de l’énergie, les gouvernements comme ceux de la France mettent à disposition des populations des aides ciblées en matière de carburant : L’Europe a besoin de l’Afrique.  

Cependant, on observe tout de même que sur la table des échanges les rôles sont inversés. Les pays africains corroborent les propos des occidentaux par leurs actes en se présentant la plupart du temps comme ceux à qui on vient aide, pourtant détenant la solution aux problèmes des autres. De la même façon les pays occidentaux se présentent comme des aides dont le continent a tant besoin pour son développement.

L’Afrique devrait prendre conscience de son potentiel et de sa valeur afin de peser le poids qu’elle mérite lors des négociations. Les apports en capitaux peuvent être collectés de plusieurs façons, mais les ressources naturelles sont rares. Dans le grand jeu des relations économiques internationales, il est important pour l’Afrique de se voir telle que les autres la voit c’est-à-dire une ressource, une solution aux problèmes actuels et avenirs.

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