Ouganda : Museveni confirme le méga-projet d’oléoduc

Ouganda : Museveni confirme le méga-projet d'oléoduc Actualité & Info | Éditions Afrique

L’Ouganda sous la prééminence de son président ougandais Yoweri Museveni a annoncé la poursuite du projet d’oleoducs. Cette initiative lie son pays à l’entreprise mondiale TotalEnergies et aux chinois du China National Offshore Oil Corporation (CNOOC). Museveni en a profité pour déclarer qu’en cas de retrait de TotalEnergies, l’Ouganda trouverait un autre partenaire pour parvenir à cette construction qui permettra d’extraire son pétrole en 2025 comme prévu.

Projet d’Oleoducs: Les critiques européennes

En février dernier, TotalEnergies a annoncé un accord d’investissement d’un montant de 10 milliards de dollars avec l’Ouganda, la Tanzanie et CNOOC. Cet accord impliquait entre autres la construction d’un pipeline de plus de 1 400 km reliant les champs du lac Albert dans l’ouest de l’Ouganda à la côte tanzanienne.

Si Museveni a tenu à rassurer son peuple sur la construction des oléoducs coûte que vaille, c’est parce qu’il se pourrait que TotalEnergies qui a pourtant tout fait pour convaincre l’Ouganda sur l’idée du pipeline, pourrait céder aux menaces du Parlement européen qui a fortement critiqué cette décision.

Le Parlement européen s’est dit « extrêmement préoccupé par les violations des droits de l’homme » dans les deux pays et a évoqué des faits « d’arrestations, d’intimidation et de harcèlement judiciaire des défenseurs des droits de l’homme et des organisations non gouvernementales ».

Il a également demandé à TotalEnergies de retarder le projet d’un an. D’après leurs estimations, plus de 100 000 personnes sont susceptibles d’être déplacées le long du tracé du gazoduc.

Pour y faire face, les députés ont demandé « une compensation adéquate pour les personnes déplacées ». Par ailleurs, cette période d’inactivité permettra d’étudier « la faisabilité d’un tracé alternatif qui protège mieux les écosystèmes et les ressources en eau protégés et sensibles de l’Ouganda et de la Tanzanie ».

Museveni et TotalEnergies font face aux différentes aléas

Dans la journée du 16 septembre, le Parlement ougandais avait vivement dénoncé la résolution adoptée la veille par les députés européens critiquant le mégaprojet.

Dans un communiqué, le Parlement ougandais via son vice-président Thomas Tayebwa a déclaré que la décision de construire ces aléoducs a été approuvée par le parlement d’un pays indépendant et souverain et que tout ce qui irait à l’encontre de cette décision, sera considéré comme un un affront à l’indépendance de cette chambre. Un acte que le parlement ougandais ne compte pas prendre à la légère ».

Pour répondre aux inquiétudes liées aux coûts sur les humains, l’environnement et le climat, TotalEnergies a déclaré mettait « tout en œuvre pour que ce projet soit exemplaire en termes de transparence, de prospérité partagée, de progrès économique et social, de développement durable, de conscience environnementale et de respect des droits de l’homme ».

Sous les eaux et sur les rives de la barrière naturelle de 160 km séparant l’Ouganda de la RDC, représentée par le Lac Albert, se trouve l’équivalent de 6,5 milliards de barils de pétrole brut, dont environ 1,4 milliard de barils pourraient actuellement être récupérés.

Les réserves de l’Ouganda peuvent durer entre 25 et 30 ans, avec un pic de production estimé à 230 000 barils par jour. Par le passé, le président Museveni a fait l’éloge du projet d’aléoducs en citant ses nombreux avantages du point de vue économique pour son pays. Il a demandé aux ougandais de ne pas s’inquiéter, le projet suivra son cours malgré les critiques européennes.

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