RDC : Plusieurs positions des FARDC, attaquées par des rebelles dans le nord-est du pays

RDC : Plusieurs positions des FARDC, attaquées par des rebelles dans le nord-est du pays Actualité & Info | Éditions Afrique

Les rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23) ont attaqué simultanément les positions des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) dans ces deux territoires du Nord-Kivu, province sous état de siège.

Dans le territoire de Nyiragongo, à 20 km à l’Est de la ville de Goma, au Nord-Kivu, d’intenses affrontements ont été signalés à Kibumba ce mercredi. Ils ont entraîné la coupure de la route nationale 4, vitale pour l’approvisionnement de la ville d’environ un million d’habitants, chef-lieu de la province, ont indiqué des sources locales.

Selon ces sources, des attaques de la même ampleur ont lieu, dans le même temps un peu plus au nord, à Rutshuru, sur deux axes vers Bunagana, à la frontière ougandaise, et Rumangabo.

Selon le Bureau de Coordination Humanitaire des Nations-Unies (OCHA), plus de 10 000 personnes sont se déplacées suite aux affrontements qui ont débuté, mardi matin, dans le groupement Kibumba. Dans un communiqué, le Bureau a indiqué que ces combats qui se poursuivent depuis plusieurs mois, provoquent des déplacements continus de populations. Depuis le 22 mai, environ 26.000 personnes ont fui leurs villages pour se réfugier dans les communautés voisines ou en Ouganda, où des milliers d’autres s’étaient mises à l’abri en mars.

Vaincue en 2013, l’ancienne rébellion tutsi, le M23 est réapparu en fin d’année dernière, en reprochant Kinshasa de ne pas avoir respecté des engagements sur la démobilisation de ses combattants. Ces affrontements surviennent dans un contexte de regain de tensions entre le Rwanda et la République démocratique du Congo.

Lundi dernier, le Rwanda a accusé l’armée congolaise d’avoir bombardé une partie de son territoire blessant plusieurs civils. Les autorités rwandaises ont demandé une enquête au MCVE (Mécanisme de vérification conjoint élargi). Cet organisme régional surveille et mène des enquêtes sur les incidents de sécurité dans la région des Grands Lacs.

Dans un communiqué remis à la presse à Goma mercredi, l’armée congolaise a annoncé que « le gouverneur militaire du Nord-Kivu et commandant des opérations » avait à son tour « saisi » cet organisme « pour les investigations sur l’origine de graves incidents » survenus depuis la veille. Dans ce même communiqué, l’armée congolaise a indiqué que « plus de 20 obus et bombes tirés de l’Est vers l’Ouest de l’axe routier Goma-Rutshuru ont explosé mardi et mercredi sur le territoire congolais ». Elle a également fvait part de sa détermination « à ne laisser aucun centimètre du territoire national à qui que ce soit ».

Par ailleurs, après l’attaque d’une position des FARDC, l’ennemi a abandonné des armes et des effets militaires « non utilisés par les FARDC ni par les terroristes du M23 », ajoute le communiqué. Le communiqué ne révèle pas à qui appartient ces armes et effets militaires.

Toutefois, lors de précédents combats avec le M23 en fin mars, le général Ekenge avait déclaré que ce mouvement était « soutenu par les Forces de défense du Rwanda (FDR) », ce que Kigali avait démenti, bien qu’étant régulièrement accusé par Kinshasa d’incursions au Congo et de soutien à des groupes armés dans l’est du pays.

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