Togo : Le Parlement approuve l’adhésion du pays au Commonwealth

Togo : Le Parlement approuve l’adhésion du pays au Commonwealth Actualité & Info | Éditions Afrique

Huit ans après son lancement, le processus d’adhésion du Togo au Commonwealth a été approuvé par les députés vendredi, à l’issue d’une séance d’information du gouvernement. Le président Faure Gnassingbé souhaite relancer le développement du Togo sur le plan diplomatique, économique ou politique. 

La résolution a été adoptée à l’unanimité par le Parlement togolais, le 22 avril 2022 au cours d’une séance d’information gouvernementale. L’Assemblée nationale encourage le Président afin qu’il puisse mener ce projet en son terme, en procédant au dépôt formel de candidature pour le sommet du Commonwealth en juin 2022 au Rwanda.

« Au-delà de l’ancien héritage politique britannique, l’Assemblée nationale assure au Togo la reconnaissance internationale d’un renouveau historico-politique. Sur le plan commercial, l’adhésion garantit un vaste marché extérieur pour l’exportation de produits nationaux togolais. Avec le Commonwealth, c’est plus de 2 milliards de consommateurs. »

Pour d’aucuns, cela peut prêter à équivoque étant donné que le Togo est un pays francophone et que l’anglais ne fait pas partie des langues couramment parlées. Mais, le Parlement rassure que le Togo ne quitte pas la francophonie, il va seulement renforcer les programmes d’enseignement de l’anglais et réactiver d’autres partenariats.

Aboudramane Coulibaly, un Analyste politique avance :

« Depuis l’accession du président Faure Gnassingbé au pouvoir, il y a une volonté réelle d’engager une diversification des partenaires. À travers une transition économique notamment orientée vers les pays de l’Est (la Chine, la Corée du Sud) donc on peut comprendre derrière cette décision cette volonté de diversifier ses partenaires, car l’anglais constitue aujourd’hui l’une des premières langues parlées dans le monde et en allant vers le Commonwealth cela pourra attirer les investissements du voisin ghanéen qui reste très compétitif en matière d’attraction des investissements ».

Le président et son gouvernement espèrent que le Commonwealth permettra au Togo comme au Rwanda, de diversifier ses relations diplomatiques, économiques afin d’élargir le champ de ses rapports étatiques. Pour rappel, plusieurs pays francophones ont ou vont adhérer au Commonwealth, le Rwanda en 2009, le Togo en 2022 et bientôt le Gabon.

Bien que le gouvernement dit ne pas vouloir s’éloigner de La Francophonie, cette décision est une autre preuve de la dégradation de l’image de la France et ses institutions au milieu de ses anciennes colonies. Si trouver un “autre maître” en se tournant vers l’organisation de partenaires « libres et égaux” dirigés par la Reine Élizabeth II n’est peut-être pas la solution ultime, elle semble déjà pour un nombre de plus en plus croissant de pays préférable.

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