Tunisie : Kaïs Saeïd accusé de «liquidations politiques et de compromission des libertés»

Tunisie : Kaïs Saeïd accusé de «liquidations politiques et de compromission des libertés» Actualité & Info | Éditions Afrique

Ce lundi 11 juillet 2022, l’opposant tunisien Ahmad Nejib Chebbi a accusé le président tunisien de vouloir procéder à un nettoyage politique. Chebbi reproche à Kaïs Saeïd de s’en prendre à certaines personnalités politiques du pays notamment l’ancien président du Parlement, l’ancien Premier ministre, ainsi que l’ex-ministre de la Défense du pays.

Selon les propos déclarés par Chebbi en ce jour, la Tunisie est «à l’orée d’une situation de liquidations politiques et de compromission des libertés publiques, de la part d’un régime qui détient tous les pouvoirs». En effet, pour l’opposant tunisien, le régime de Saeïd «s’apprête maintenant à une campagne de répression de la part des autorités contre les hommes et les femmes de première ligne de l’action politique et sociale dans le pays».

Des accusations dangereuses

Nejib Chebbi, en sa qualité de président du Front du salut national a appelé la population tunisienne à ne pas rester «silencieuse pour éviter la catastrophe !». L’homme accuse l’actuel président tunisien et son régime de cibler le Président du Parlement dissout, l’ancien Premier ministre dans l’affaire Namaa Tounes, et l’ancien ministre de la Défense dans une affaire de société privée accusée de blanchiment d’argent. Il a demandé aux tunisiens de s’opposer à l’instrumentalisation de la justice et des institutions de l’Etat dans des tiraillements politiques.

S’agissant de l’affaire Namaa Tounes, Chebbi a déclaré que Rached Ghannouchi a nié tout lien avec la dénommée association, également qualifiée d’organisation terroriste. L’opposant a par ailleurs rapporté certains propos de discussions eues avec des personnalités politiques tunisiennes. Notamment des propos de l’ancien président du Parlement dans lesquels il aurait confié à Chebbi qu’en tant que fils né sur cette terre, il y mourrait. Il a également partagé la discussion qu’il avait eue avec le leader du Mouvement politique Ennahdha au cours de laquelle ce dernier, lui aurait révélé avec certitude qu’il allait être arrêté. Des propos qui se sont avérés car l’arrestation a effectivement eu lieu.

Pour rappel, la justice tunisienne a, en fin juin dernier inculpé, Rached Ghannouchi pour terrorisme et blanchiment d’argent. Il était poursuivi dans l’assassinat des leaders politiques Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi en 2013. Avant cela, dans le cadre d’une enquête pour complot contre la sûreté de l’Etat, Rached Ghannouchi avait été interrogé en début avril, par la brigade antiterroriste de Tunis.

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