Accablés par leurs conditions de vie déplorables, sans électricité et sans soins médicaux en Afrique du Sud, des demandeurs d’asile campent devant les bureaux de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HRC), exigeant d’être relocalisés dans d’autres pays où ils ne seront plus victimes de xénophobie.
Cela fait plus d’une semaine que ces africains demandeur d’asile campent devant le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, dans le but de se faire entendre.
« Nous sommes ici au HCR pour demander une protection parce que nous sommes tellement fatigués de la xénophobie, la vie de nos enfants est en danger, l’avenir de nos enfants est en danger, c’est pourquoi nous venons au HCR pour qu’ils nous garantissent une protection » a déclaré Lukombo Kaese, demandeur d’asile du Congo.
Johnny Moose, un autre demandeur d’asile du Congo ajoute que « Nous avons le droit en tant que réfugiés, voici l’accord entre le gouvernement sud-africain et le HCR, voici l’accord et nous le connaissons, nous avons le droit de demander un pays tiers. C’est toujours notre droit, de venir demander le pays tiers, c’est écrit ici, ils le savent autant que je peux prétendre le savoir, le gouvernement sud-africain et le HCR le savent ».
Cependant, le porte-parole du HCR en Afrique du Sud Buchizya Mseteka déclare : « je vais vous dire ce qu’il en est : le HCR n’a aucun contrôle sur le pays qui peut prendre en charge ces personnes, c’est au pays d’accueil de décider, mais pour vous dire à quel point c’est difficile, l’année 2021, seul un pour cent des personnes qui ont demandé à être une installé dans un pays ont été acceptées, seulement un pour cent, ce qui vous montre que les choses sont serrées même dans les pays d’accueil ».
Par ailleurs, il affirme que l’organisation travaille avec les ministères de l’Intérieur et du Développement social sud-africain, afin de trouver une solution.
La population d’Afrique du Sud fait de nombreuses années déjà régulièrement l’objet d’accusation de xénophobie à l’égard des populations étrangères. En effet, les résidents sud-africains estiment que les étrangers sont la cause de nombre de leurs difficultés, qu’ils leur prennent leurs emplois et leurs maisons et leur font payer par des attaques et pillages réguliers, une situation de plus en plus difficile à supporter par ceux-ci. A défaut de trouver une solution au problème de pauvreté entraînant la xénophobie du peuple sud-africain on ose espérer de le HCR pourra rapidement reloger ses personnes.