Afrique du Sud : Greenpeace fait campagne pour sensibiliser le pays face aux dangers du charbon

Afrique du Sud : Greenpeace fait campagne pour sensibiliser le pays face aux dangers du charbon Actualité & Info | Éditions Afrique

Entre pétitions, défilés, lobbying et même manifestations non violentes, on peut dire que depuis 2017, Greenpeace Afrique a usé de nombreux moyens pour s’attaquer à Eskom et Sasol afin de mettre en exergue la dépendance au charbon de l’Afrique du Sud. Le mouvement qui agit pour la protection de l’environnement a également contacté le ministère des Ressources minérales et de l’Énergie (DMRE), ainsi que le ministère des Forêts, de la Pêche et de l’Environnement (DFFE) dans le but d’exiger une transition vers les énergies renouvelables.

Grâce à l’aide et l’implication d’organisations partenaires, Greenpeace Afrique est entré en contact avec les communautés touchées. Au programme informer, mobiliser leur soutien et mettre en évidence les effets toxiques du charbon sur les populations et l’environnement. En Afrique du Sud, même si toutes les communautés sont touchées, les plus impactées sont celles situées plus près des centrales électriques exploitées par Eskom et des opérations menées par Sasol.

Greenpeace n’en est pas à son coup d’essai, de 2018 à 2020, le mouvement a publié des rapports dont le but était spécifiquement de montrer l’état de compromission de la qualité de l’air, de la nécessité de renforcer les réglementations et d’une application plus stricte de ces normes.

S’agissant principalement du cas Eskom et Sasol, Greenpeace Afrique, accompagné de son personnel et ses nombreux sympathisants, a participé en septembre 2019, à une marche organisée par Earthlife Africa Johannesburg. Une marche qui s’adressait aux quatre grandes banques et leur demandait de cesser de financer les combustibles fossiles, mais aussi à Eskom, à qui ils demandaient le respect des normes de qualité de l’air.

Des efforts récompensés

Les efforts fournis par Greenpeace et leurs collègues internationaux dans le cadre de la campagne sur la qualité de l’air, n’étaient pas vains. En effet, pour la première fois en 16 ans, l’Organisation Mondiale de la Santé, a enfin pris des mesures et proposé des directives plus strictes en matière de qualité de l’air. Par ailleurs, une approche scientifique continue de guider les améliorations vers de meilleures politiques et réglementations en matière de qualité de l’air. Ne reste plus qu’aux pays, à l’instar de l’Afrique du Sud, de les suivre impérativement afin d’améliorer les conditions de vie de ses populations.

D’autres résultats palpables ont pu être observés. Le Responsable national de la qualité de l’air du DFFE, est parvenu, le 30 octobre 2021, à la conclusion raisonnable que « les normes minimales d’émissions ont été publiées pour la première fois en 2010 et qu’Eskom a fait un minimum d’efforts pour s’y conformer ». Cette déclaration était d’autant plus grande et importante car elle représentait l’aboutissement définitif de tous les efforts déployés par Greenpeace Afrique pour faire pression sur le DFFE. Pression dont le but était de faire respecter les réglementations et les lois visant à améliorer les normes de qualité de l’air en Afrique du Sud.

À cette effet, Greenpeace s’est dit fier et satisfait d’avoir maintenu la pression sur le gouvernement. « Cela signifie que notre cause est juste et équitable pour protéger notre peuple et l’environnement. » Le mouvement a également remercié ses partenaires dont le soutien et autres nombreux actes de courage, leur permettent de continuer à progresser, tout en demandant des comptes à des entreprises comme Eskom, Sasol et le gouvernement.

Des activités en continu

Greenpeace Afrique a appris qu’il n’y a pas de chemin facile vers la victoire et que rien n’est jamais acquis. Malgré leur progression dans leur combat, le mouvement ne s’arrête pas là.

En tant qu’organisation axée sur les solutions, les approches de Greenpeace prennent leur appui dans plusieurs sources notamment la recherche et les preuves scientifiques. Il bénéficie également de l’aide des partenariats et des coalitions qui le rende plus fort. Le mouvement se sert aussi des réseaux sociaux grâce auxquels les membres font passer leurs messages ; tandis que les articles de blogs sont utilisés pour s’adresser aux médias et amplifier leur cause. Le travail de groupe est important pour Greenpeace qui s’allie sans hésiter avec ses partenaires et partisans dans les marches et défilés afin de s’assurer que chaque voix est entendue. Pour finir, le groupe et ses partenaires ont lancé des pétitions pour faire rallier les gens et les partisans à une campagne et ont joué du pouvoir du plaidoyer et du lobbying pour influencer un changement positif.

Grâce à leur travail sur la qualité de l’air, Greenpeace a réussi à tenir tête à Eskom et Sasol, deux des plus grands pollueurs du pays, au moyen de campagnes audacieuses et percutantes et en montrant que la pureté de l’air que nous respirons a plus d’importance que les profits d’un dirigeant.

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