L’Afrique du Sud au cœur de manifestations publiques qui condamnent la libération conditionnelle accordée à Janusz Walus, un immigré polonais reconnu notamment pour son crime sur Chris Hani, figure emblématique sud-africaine de la lutte anti-apartheid. La manifestation a eu lieu le samedi 26 novembre dernier et regroupait des membres de l’ANC et du Parti communiste sud-africain.
Janusz Waluś: De peine de mort à libération conditionnelle
Après presque 30 ans de prison, Janusz Walus devrait bénéficier d’une libération conditionnelle. Il a été condamné pour le meurtre de Chris Hani à son domicile le 10 avril 1993.
Âgé de 40 ans, le polonais avait été condamné à mort, avant que sa peine ne soit changée à réclusion à perpétuité après l’abolition de la peine de mort.
La décision d’une libération conditionnelle dans le cas Walus n’est pas une première. Contrairement à celle-ci, la précédente avait été annulée par le gouvernement sud-africain à cause du caractère sensible et politique de l’affaire.
Entre colère et déception
Le groupe des manifestants était réuni devant la Cour Constitutionnelle de Johannesburg, celle-là même qui a pris cette décision concernant Walus.
Comme l’on s’en doute bien, la nouvelle n’a pas été accueillie par des sourires. Les manifestants n’ont pas hésité à faire part de leur déception lors de l’annonce de la libération de celui qu’ils connaissent comme un raciste d’extrême droite auteur de l’assassinat de Chris Hani.
Pour Solly Mapaila, le secrétaire général du parti communiste sud-africain, la colère des populations est compréhensible puisque ces personnes qui sont sur le point d’être libérées, ne sont autres que des racistes qui ont voulu plonger l’Afrique du Sud dans le chaos par le meurtre de Chris Hani et qui, même après leur arrestation, n’ont pas dit la vérité.
Le fait que cette décision vienne de la Cour Constitutionnelle sud-africaine rend la colère et la déception des populations légitimes. Dautznt plus que, malgré ses crimes, Walus est très apprécié par les mouvements d’extrême droite polonais qui ont exprimé leur volonté de le recevoir en héros.