Ramaphosa a fait un pas de plus vers un renouvellement de mandat. À quelques semaines de la conférence élective qui se tiendra du 16 au 20 décembre prochain, l’actuel président sud-africain a obtenu la majorité des voix des branches de l’ANC, le parti au pouvoir.
D’abord dirigeant syndical avant de devenir homme d’affaires et aujourd’hui président, Cyril Ramaphosa est considéré comme le choix gagnant de l’ANC.
Afrique du Sud: Une victoire clé
Mardi, l’ANC a publié la liste finale des candidats aux 6 postes les plus importants pour son comité exécutif national (NEC) en prélude de la conférence nationale à venir. Parmi ces postes, celui de président du parti. Il s’agit d’un poste clé car celui qui remporte la présidence du parti, a de fortes chances de remporter la présidence du pays si l’ANC obtient la majorité lors d’une élection générale prévue en 2024.
Et pour cela, Ramaphosa représente la meilleure option pour l’ANC qui à travers son candidat, pourra améliorer ses résultats aux élections générales de 2024 et essaiera d’enrayer le déclin du soutien électoral qui est passé sous la barre des 50 % lors des scrutins municipaux de l’année dernière. Une première depuis les premières élections démocratiques en Afrique du Sud en 1994.
Selon l’ANC, sur les 3 982 branches en règle, 3 543 ont tenu des réunions pour sélectionner les 6 principaux candidats. L’ANC a révélé la victoire confortable de Ramaphosa sur Zweli Mkhize, l’ancien ministre de la santé qui a démissionné après son implication dans des allégations de corruption liées au travail du ministère pendant la pandémie de COVID-19.
Même si Ramaphosa a obtenu 2 037 voix des branches, il peut encore faire face à des challengers désignés par l’assemblée. D’après les déclarations du responsable électoral de l’ANC, Kgalema Motlanthe, lors de la conférence, les délégués auront la possibilité de proposer des candidats de l’assemblée et tout candidat qui recueillera 25 % des délégués votants sera également inscrit sur le bulletin de vote.
Cyril Ramaphosa a remplacé Jacob Zuma à la tête de l’ANC mais également de l’état. Lors de sa victoire en 2018, il s’est engagé à surmonter la corruption endémique qui mine le pays. Si tout se passe comme il le souhaite, il pourrait briguer un deuxième mandat de 5 ans en 2024.