BEAC : Hervé Ndoba, président du comité ministériel de l’UMAC interpelle le gouverneur au sujet du recrutement en cours.

BEAC : Hervé Ndoba, président du comité ministériel de l'UMAC interpelle le gouverneur au sujet du recrutement en cours. Actualité & Info | Éditions Afrique

La BEAC est interpellée par Le président du comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (UMAC), Hervé Ndoba, le 1er août 2022 dans un courrier pour lui demander de surseoir de manière immédiate au processus de recrutement d’agents d’encadrement supérieur. Abbas Mahamat Tolli rassure que le processus de recrutement en cours soit conduit et organisé de bout en bout par un cabinet international de grande réputation et choisi par voie d’appel d’offres international. Les éléments qui ont alimenté les doutes de Monsieur Hervé Ndoba n’ont pas été explicitement exprimés.

La Banque des États d’Afrique Centrale (BEAC) a lancé il y’ a quelques mois un recrutement à divers postes sous forme de concours. Le gouverneur de la BEAC n’a pas manqué de préciser que le processus de recrutement en cours se poursuit dans la transparence et sous la supervision de professionnels internationaux.

Ce dernier déplore le contenu de ce courrier qui sans éléments illustratifs concrets porte préjudice à l’image de la banque. Il déplore également l’ingérence de l’UMAC entravant l’exercice de ses prérogatives au sein de la BEAC. « Aucun organe ne saurait s’immiscer dans les attributions du gouverneur de la BEAC exercés en toute transparence et dans l’intérêt supérieur de l’institution »

L’UMAC met en doute la crédibilité de la BEAC

Le président du comité ministériel de l’UMAC reste ferme sur la nécessité de regarder de plus près ce processus de recrutement. D’ailleurs, il fait comprendre qu’« une évaluation approfondie en sera faite par le Conseil d’administration de la BEAC et le Comité ministériel de l’UMAC ». Il exige la convocation des sessions extraordinaires afin que des mesures adéquates soient prises et que des orientations précises soient communiquées. Le gouverneur de la BEAC s’y oppose et met en garde contre un « dangereux précédent ».

Ce conflit qui met en scène deux figures fortes de la CEMAC est révélateur des considérations et de la confiance que se portent mutuellement les parties. L’ingérence de l’UMAC dans le processus de recrutement de la BEAC laisse transparaitre que ce dernier détient une rumeur ou une information qui remet en cause l’objectivité du recrutement en cours.

Notons que l’Afrique souffre de nombreux fléaux tels que le népotisme et le tribalisme qui impactent négativement la performance des administrations locales. Il est déploré dans plusieurs pays de la zone la concentration d’une certaine tribu ou des membres d’une famille à certain poste. Alors que le défi actuel de l’Afrique est davantage grand au vu des différentes crises internationales, une ressource humaine qualifiée et compétente est nécessaire.

En attendant le dénouement de cette affaire, le processus de recrutement suit son cours.

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