Déjà semé d’embuches, les activités dans le secteur des BTP au Cameroun se retrouvent plus ralenties qu’avant et ce plus particulièrement depuis la fin de la Coupe d’Afrique des Nations. L’insolvabilité de l’État camerounais en serait la cause. En effet il tarderait à payer aux entreprises bénéficiaires des marchés des décomptes afin de garantir la continuité des travaux dans les chantiers en cours. Et ce malgré les 520 milliards de Franc CFA de budget de l’État sans faire mention des investissement privés et de l’aide de la FIFA. Une situation qu’avait prédit la BEAC dans son test prévisionnel économique pour la CEMAC.
Pendant plusieurs mois nous avons assisté à un véritable boom dans les secteur du BTP (immeubles, hôtels, stades…), le pays était en pleine effervescence. Cependant arrivé au terme du premier trimestre de l’année 2022, force est de constater qu’il n’y a presque plus aucune trace de l’ardeur des mois passés. De nombreux chantiers sont à l’arrêt et les constructeurs se plaignent d’importants retards de paiement.
Malgré cela la banque sous-régionale prévoit, une redynamisation de l’activité dans le secteur de construction durant le second trimestre 2022, grâce au programme de construction de 10 000 logements sociaux en cours de finalisation, piloté par le ministère de l’Habitat, du Développement Urbain, projet en cours depuis plus de 10 ans. En effet, le Cameroun a lancé en 2009 un programme gouvernemental de construction de 10 000 logements sociaux à travers le pays, couplé à l’aménagement de 50 000 parcelles constructibles, durant la phase pilote, seulement 1675 logements ont été livrés. La date de finalisation de ce projet n’a jamais été clairement donnée par la Société Immobilière du Cameroun depuis la mise en place dudit projet. Étant donné la situation quelque peu tendu du secteur de construction, on se demande si cette deadline sera réellement respectée.