Côte d’Ivoire : des reformes budgétaires axées sur la performance et la lutte contre la corruption.

Côte d'Ivoire : des reformes budgétaires axées sur la performance et la lutte contre la corruption. Actualité & Info | Éditions Afrique

Dans le but de promouvoir la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption, le gouvernement par son ministre en charge du budget et du portefeuille de l’État a adopté des reformes en matière de gestion budgétaire.

Le but de cette nouvelle manière de fonctionner impulsé par le ministre Adama Sanogo a pour but d’améliorer l’efficacité de l’État en matière de gestion budgétaire. Les acteurs devront faire preuve de rigueur et de responsabilité dans la gestion des finances publiques.

Une gestion des finances publiques basée sur la performance.

Axé sur les résultats, cette nouvelle méthode préconise la recherche de la performance, l’optimisation des dépenses, la sécurisation des investissements, la discipline budgétaire, du contrôle et de la transparence. Par ailleurs, le budget de l’État dans cette nouvelle démarche ne se présentera plus annuellement, mais plutôt annuellement, dans une logique de performance, d’une programmation des dépenses sur la base de ressources mobilisables à court et moyen terme.

La ministre en charge du budget et  du portefeuille s’inscrit dans la continuité du programme de réforme 2018-2020. Le budget programme est le modèle budgétaire de l’État ivoirien depuis 2020, une réelle innovation dans le cadre de la gestion des finances publiques.

La corruption en côte d’ivoire, un fléau qui coûte chère.

La gestion des fonds publics est désormais placée sous l’égide de la transparence dans le but d’éviter les fléaux tels que la corruption, qui  représente une grosse perte pour l’État de Côte d’Ivoire. Selon une étude, « le pays a perdu 1 400 milliards de FCFA en 2019 du fait de la corruption. Un montant qui équivaut à 64% de sa dette qui s’élevait pour 2021 à 2 132 milliards de FCFA », déclare le ministère en charge de la lutte contre la corruption. Ce fléau est très récurrent dans la plus part des pays de l’Afrique subsaharienne.

En effet, plusieurs membres du gouvernement usent des fonds publics pour leurs usages personnels ou alors acceptent des pots de vins afin de fermer les yeux sur des irrégularités et des dérives. Cette mauvaise gestion coûte financièrement mais également en termes d’opportunités.

Alors que la situation budgétaire des économies africaines se détériore du fait de la baisse des recettes pétrolières et de la flambée des prix des céréales à l’importation, les membres du gouvernement devraient également faire preuve de responsabilité dans les tâches qui leurs sont assignées.

En outre, la corruption a des répercussions sur la relation de confiance entre le pays et les bailleurs de fonds, les investisseurs institutionnels et l’environnement des affaires. Plus clairement, cette infraction est une réelle entrave au développement d’un pays.

Selon le site données mondiales, « L’indice de perception de la corruption dans le secteur public était de 64 points en 2021 aux en Côte d’Ivoire. L’échelle va de 0 à 100, et plus le score est élevé, plus la corruption est massive. La Côte d’Ivoire occupe ainsi la 104e place. »

Le ministère de la promotion de la bonne gouvernance, du renforcement des capacités et de la lutte contre corruption avec à la tête Zoro Epiphane Balla a beaucoup de travail. Pour inciter les uns et les autres à mener des actions concrètes, le chef d’État a instauré l’instauration en 2022, d’un prix portant sur la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption, « en vue de favoriser l’éclosion de cette conscience nationale qui prône le respect des deniers publics, la recherche de l’excellence et qui place l’intérêt de la Nation au-dessus de tout. Non sans insister sur les sanctions à l’encontre de tous ceux qui se rendront coupables d’actes de corruption. » Peut-on lire sur une communication de Zoro Balla.

La côte d’ivoire entend améliorer la gestion budgétaire et la lutte contre la corruption.

La démarche mise en place par les ministres Adama Sanogo et les mesures prises par Zoro Epiphane Balla constituent un espoir pour l’éradication de ce fléau. Les autres pays de la CEDEAO et du reste de l’Afrique touché par ce fléau devrait redoubler d’innovations afin d’assainir la gestion des finances publiques.

Étant donné que la corruption est faite à double sens dans le cas des pots de vins par exemple, des mesures doivent être prises pour que chacune des parties paie la responsabilité de ses actes. Le cas de Glencor face aux USA a montré que cela est possible.

Notons-le, l’Afrique prend de plus en plus conscience des fléaux qui sont siens, définit des réformes dans ce sens afin de proposer des solutions contextuelles et réalistes.

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