Le syndicat des régies financières qui s’était offusqué des propos du président lors de son discours de fin d’année avait promis une année tumultueuse au gouvernement. Une tournée nationale de grève et de revendication était à l’ordre du jour. Les autorités ont réussi à prendre des mesures correctives et apaiser les tensions, une initiative qui n’était pas gagnée d’avance.
L’annonce de la grève par le porte-parole du syndicat des régis financière Sylvain Ombindha Talheywa III s’est faite il y’ a plusieurs jours. Ce dernier a mentionné le déroulement d’« une tournée nationale à travers les administrations collectrices de la direction générale des Douanes, aux Impôts, aux hydrocarbures, à la comptabilité publique, en passant par le Trésor ». le but de ces manifestations comme le souligne le porte-parole est de distiller « un message axé essentiellement sur le partenariat volontariste prôné par le gouvernement pour un retour au calme et à la sérénité dans les régies financières »
« Sans dialogue et dans un mépris déconcertant, on ose faire dire par le chef de l’État que certaines revendications des régies financières ont été satisfaites, nous voulons savoir lesquelles. Quelles sont les revendications qui ont été résolues ? Le fichier des primes a-t-il été nettoyé ? Le dialogue est-il effectif entre le gouvernement, censé mettre en musique la politique du président de la République, et les partenaires sociaux ? »
«Nous l’avons tous entendu, ils n’ont rien à faire du dialogue social, ils ont trouvé les responsables et boucs émissaires de leur inconséquence. Pour les partenaires sociaux des régies financières, il n’est plus question de tergiverser, mais d’être plus ferme que jamais afin de ramener l’accalmie et la sérénité au sein des mamelles de l’État », avait déclaré le porte-parole de la Fecorefi
Le gouvernement a répondu positivement aux réclamations de la FECOREFI. La fédération a pu obtenir du gouvernement la régularisation des situations administratives des employés du secteurs et la réécriture du décret 429 portant mise en place d’une prime à la performance budgétaire. Ces réponses ont amené la fédération apaiser ses rangs.
Les réclamations de la FECOREFI
Rappelons que c’est depuis le 24 novembre 2021 que la fédération manifeste auprès du gouvernement. Elle conteste le montant de la prime reçu en octobre dernier, estimant qu’elle ne représente que 38% de ce que chacun est sensé percevoir. L’État après consultation de la note du ministère de l’économie sur les performances macroéconomiques a observé une baisse de 10% des recettes fiscales comparativement à la même période l’année précédente.
Des explications au sujet du montant de la somme versée sont contenues dans l’article 8 du décret signé par le président le 08 janvier 2021: «lorsque les objectifs budgétaires prescrits sont atteints, la prime à la performance budgétaire est payée pour sont montant intégral. Lorsque les objectifs ne sont pas atteints, la prime à la performance budgétaire n’est pas payée.»
Si des sources du gouvernement soutiennent que les régis financières n’ont pas atteint leurs objectifs, ces dernières contestent ces résultats en faisant mention de ce qu’à plusieurs égards les cibles avaient été dépassées.
Du fait que la grève de ces agents coûtent très chers à l’État, il a été judicieux pour le gouvernement de prendre des mesures dans l’optique d’apaiser les tensions et de garantir la bonne marche de ce service qui regroupe la douane, le trésor, les impôts et les hydrocarbures.